Le ciel parisien est enfin devenu plus clément ; la température douce, en juste milieu, permet les balades dans la capitale, ces moments à l'hôtel de Sully ou dans le parc du musée Rodin, là où j'aime m'asseoir pour bouquiner (et j'ai trois livres en retard, dont deux que j'ai commencés en des temps plus actifs et n'ai pu terminer).
Flâner dans l'Ile Saint Louis m'est aussi agréable, où j'achèterai des inutilités en solde à l'Occitane puisque je ne supporte pas l'odeur de tabac froid qui imprègne le revêtement textile des murs du salon et que je dépense une fortune en bougies parfumées, encens, baguettes de bois trempées dans un liquide aux senteurs de mimosa et autres papiers d'Arménie, maison fondée en quelle année, déjà ?
Depuis vendredi dernier, Paris est tombée en semi-léthargie, attendant le profond sommeil de ce mois d'août bien-aimé où la ville s'offre à vous, abandonnée.
C'est la période des plaisantes indécisions : je décide de partir, et puis non, je reste, la perspective de découvrir La Rochelle me titille, Venise me manque terriblement, ce week-end en Avignon ne m'emballe pas, finalement, hormis ce concert, samedi, dans le parc, à La Roque d'Antheron, en ouverture d'un festival qui est au piano ce que Cannes est au cinéma.
Mais bon, le TGV, la chaleur suffocante qui doit règner aux abords de la Cité des papes, la perspective de me fair héler tous les cent mètres par une connaissance "du métier", tout ça ne provoque guère d'enthousiasme.
La matinée est si douce avec Schubert en fond sonore et ce clavier en attendant d'en triturer un autre tout à l'heure puisque je m'astreins à deux heures de piano quotidiennes qui peuvent s'éterniser si je me trouve un peu moins mauvais que d'habitude.
Il m'arrive aussi d'être en désespoir, impuissant à retrouver sous mes doigts un morceau pourtant joué mille fois, à "monter" cette Sonatine de Ravel dont j'ai promis à un ami que la lui jouerais pour son anniversaire ... de 2006 !
Tout est donc ralenti, y compris le courrier : c'est le temps des stagiaires de La Poste, de leurs erreurs de boîtage, des paquets de DVD qu'il faut aller chercher au bureau le plus proche et qui, finalement, ne sont pas encore "en instance" malgré la date stipulée sur l'avis de passage, parce que, bien sûr, on n'est jamais là quand le stagiaire visite l'immeuble.
On prend ça néanmoins avec philosophie, n'ayant pas grand chose d'autre à faire, enfin.
JB m'envoie un mail pour me dire qu'il m'espère à La Rochelle : il n'en fallait pas plus pour vaincre mes molles réticences.
Temps lent et agréable.
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