Curieux comme les rédactions, tous média confondus, se sont emparées de la prétendue "affaire" de Valence, se basant sur des hypothèses ou des témoignages mal recoupés.
L'histoire de cette octogénaire qui aurait fait l'objet de manipulations "bizarres" de la part d'un médecin du SAMU dans une ambulance à la suite d'un malaise cardiaque aura donc fait le miel des rubriques "faits divers" pendant tout le weekend, tombant à point, semble-t-il, pour faire oublier un instant les ravages de la crise financière.
Manque de bol, le vrai-faux évènement fit long feu, et le pauvre toubib, envers lequel on avait ouvert une information pour "homicide volontaire" (rien que ça !) a été rendu à la liberté après une éprouvante garde à vue.
On n'aura donc pas droit (sauf à lire le prochain numéro du "Nouveau Détective") au scénario affriolant du docteurJekyll trucideur de vieilles dames de nature à provoquer l'indignation d'une population en manque de sensationnel d'autant que la Starac' c'est plus c'que c'était, que le Mondial de L'Auto ne passionne pas les foules fauchées, qu'il pleut, bref, que les temps sont pourris et que si on peut plus lyncher personne on sait plus à quel saint se vouer, Benoit seize étant retourné aux ors (valeur refuge) vaticanesques.
Je suis curieux de savoir quel traitement nos journaux vont réserver à l'annonce de la mise en liberté de ce médecin, et surtout comment on va réparer les dégâts dans la vie de ce monsieur.
"Le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) Patrick Pelloux a dénoncé lundi "les accusations mensongères" de la direction de l'hôpital de Valence à l'égard d'un de ses médecins, révélatrices selon lui du "malaise relationnel dans les hôpitaux".
"L'Amuf dénonce avec force le comportement inadmissible de la direction de l'hôpital de Valence et la véritable cabale qui a été lancée contre notre collègue du Samu durant tout un week-end", au cours duquel ce médecin a été "arrêté et mis en garde à vue sur des témoignages et des interprétations erronées".
Pour Patrick Pelloux, le médecine a simplement "fait son travail d'urgentiste qui est difficile, stressant et complexe".
Pourquoi ce silence ?
"Pourquoi l'hôpital a-t-il dénoncé notre collègue à la justice sans appréciation interne. Pourquoi ce silence qui a fait courir les rumeurs les plus stupides pendant 48h ? Qui a interdit aux médecins du Samu de Valence de s'exprimer, ce qui aurait pu calmer la calomnie ?", interroge le Dr Pelloux.
"A ce rythme-là, tous les urgentistes vont être arrêtés en fin de journée ! C'est inadmissible", poursuit le président de l'Amuf, pour qui "cette affaire témoigne une fois de plus du malaise relationnel et de stress dans les hôpitaux".
"Nous demandons que toute la chaîne de responsabilités soit mise à jour: c'est un dysfonctionnement grave de la hiérarchie de cet urgentiste", conclut le communiqué."
Source : nouvelobs.com
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