Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 16 octobre 2008

Spectacle vivant


S’inspirant d’un fait divers authentique et inexpliqué, Peter Shaffer raconte l’histoire
d’un garçon de dix-sept ans qui a crevé les yeux de six chevaux, une nuit, dans un
manège.
L’action a pour cadre un hôpital où un psychiatre tente d’élucider le mystère de cet
acte. Ainsi commence une enquête plus prenante qu’une aventure policière dans
laquelle un duel passionné va opposer le docteur Dysart au jeune Alan Strang.
Nul ne peut échapper à l’envoûtement de ce débat implacable et superbe que domine
la figure fantastique d’Equus, le dieu-cheval, dont un enfant solitaire avait fait son
maître et son esclave.

J'ai vu hier soir cette reprise française de la pièce de Peter Shaffer (l'auteur d'Amadeus), créée à Londres en 1973.
Bruno Wolkowitch y fait preuve d'un talent que ses prestations télévisées ne laissaient entrevoir.
Le jeune Julien Alluguette est littéralement habité par un rôle qui demande une énergie de chaque instant.
Christiane Cohendy et Delphine Rich sont épatantes.
La mise en scène (Didier Long) et la scénographie (chorégraphie de Daniel Larrieu) sont d'une efficacité redoutable.
Un grand moment qui fait regretter la désaffection dont semble souffrir le spectacle vivant.

Aujourd'hui, pour remplir les salles, on adapte des films à succès et on préfère miser sur des gloirettes du (tout) petit écran.
Ici, le théâtre reprend ses droits.
Allez-y !




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