Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 23 octobre 2008

François Simon est un petit garçon.

Photo François Simon

J'ai déjà parlé ici de François Simon, le chroniqueur gastronomique masqué, et de son blog "Simon~Says !" que je parcours régulièrement.
Je crois avoir percé le mystère du critique invisible.
A la lecture de ce qui suit, ça m'a sauté aux yeux :derrière son masque, François Simon est un petit garçon qui joue à Zorro.
Pour se reposer de ses farouches combats contre cette andouille de sergent Garcia, le dimanche soir Zorro embroche un poulet :


[Petite recette de poulet

Petites recettes pour petits enfants

Pour tout dire, il n’y a jamais de petites recettes comme il n’y a pas de petits enfants. J’ai le souvenir que les enfants adorent être pris au sérieux. C’est en mettant le poulet à rôtir que j’ai compris cela…

Poulet rôti du dimanche soir.
Pour cela rien n’est plus simple. Prenez un enfant âgé d’au moins trois ans que vous garderez un instant de côté. De préférence sur une chaise, afin qu’il soit au même niveau que vous. Pendant plusieurs dimanches, vous lui demanderez de regardez attentivement. A l’occasion il peut faire un accompagnement sonore avec la bouche et les mains. Quant au poulet, rien n’est plus simple. Il suffit de lui enfoncer dans le derrière non point un oignon, mais des citrons confits (un) et un peu d’estragon frais. Ensuite vous mettez le poulet au four. Et ce longuement. Trop cuit (1 heure et demi) n’est pas un problème. C’est même un régal. Pas assez, oui, c’en est un. Rien de plus désagréable qu’un poulet rougi aux aisselles.

A la quatrième séance, demandez à votre enfant, de procéder au même exercice. Il glisse le citron et l’estragon dans le derrière et accompagné de vos mains, il embroche la volaille avec, s’il le veut, des cris terribles ; ceux là même que lui livrent quotidiennement ses dessins animés préférés. Ensemble, portez la volaille embrochée au four. On peut s’asseoir au sol sur un coussin confortable et regardez le poulet tourner. C’est mieux que la télé. Et aussi bien q’un feu de cheminée. On peut commenter la sauce (gingembre rapé, vinaigre balsamique, miel, coriandre, jus de citron, raisins secs, muscat, figues…selon les saisons). On peut se raconter des histoires. Et même ne rien dire. Et pourquoi pas s’endormir, car il fait chaud pres du four.

Lorsque le poulet est cuit, l’enfant n’est pas obligé de le manger. Il peut participer à la découpe, décorer les assiettes (pieces de 20 centimes, carré de chocolat, coton tige) et les porter ensuite à table. Croyez moi, il s’en souviendra. Vous aussi. Le poulet également.]

J'ai dédié à F.S. (chuuuuuuuuut !), mon billet sur la daube niçoise (clic) : ça lui apprendra !
Son blog : appuyer

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