Ce que j'ai vu de la prestation de Ségolène Royal au Zénith, ce que les médias nous en ont montré plutôt, m'a laissé perplexe, cette "nouvelle façon de faire de la politique" est bien en phase avec une époque où l'apparence tient lieu de message politique : la formidable machine de guerre qui, s'ébranlant en 2007, mena Sarkozy à la magistrature suprême en témoigne et, en ce sens, les zélateurs (il en reste !) de l'actuel président, pas les derniers à critiquer la "Ségo-nouvelle formule !", n'ont pas de leçons à donner en la matière.
"Coachée" par Besnehart et Ariane Mnouchkine, Madame Royal donne donc à tour de bras (!) dans la politique-spectacle, par opposition à l'austérité affichée par, c'est un exemple, une Martine Aubry que le pilier de bistrot du commerce trouve trop "sérieuse", "fade", "bégueule" (faudrait savoir !) comme je l'entends souvent.
Je trouve quant à moi que la politique, l'administration des affaires publiques, sont choses sérieuses, graves, importantes que les médias ont "poujadistiquement" galvaudées, caressant dans le sens du poil les tenants franchouillards du "tous pourris", favorisant paradoxalement l'accession au pouvoir d'une clique dont l'intégrité n'est pas la première des vertus.
Il est en moi cependant un petit "Robin des bois" qui sommeille : tout en exprimant mon scepticisme envers cette nouvelle forme de réunion publique, en show "madonnesque" clinquant, je ne peux que constater que toute intervention en majeur ou en mineur de l'ex-candidate donne lieu à un déferlement de commentaires placés sous le dénominateur commun de la haine la plus féroce.
Ayant voté pour elle par défaut (ce n'était pas ma candidate de prédilection au sein du PS), les coups qu'elle reçoit vont finir par me la rendre sympathique.
Ce qui ne veut pas dire que j'approuve son projet, mais, bon, si on tape dessus avec autant d'énergie, je me dis qu'elle en inquiète quelques uns et qu'elle présente un potentiel d'opposition à la sarkozie non négligeable.
Bref, quoi qu'elle dise ou fasse, cette femme dérange : je lui reconnais au moins ce mérite qui n'est pas rien.
Qu'on se souvienne de la haine suscitée (encore aujourd'hui !) par Mitterrand, à l'instar de celle provoquée par Sarko : ces deux hommes politiques sont parvenus, malgré cela, au premier rang de l'Etat.
Ségolène Royal en a sans doute retenu la leçon.
En tout cas, son obstination force le respect.
Sinon, rien à voir : où est passé Guy Môquet en cette rentrée ?
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