Parmi eux, le "très tendance" Michel Onfray signe, d'une part, un court éditorial sur "Sarko l'américain" et, un peu plus loin, un article virulent sur le PS intitulé "Le oui socialiste sur la voie de droite".
L'homme, brillant au demeurant, semble oublier que les militants du PS avaient voté à une large majorité pour le oui au référendum de 2005 et furent, il est vrai, désavoués par les électeurs de gauche.
Pour lui, il y a une gauche du oui et une gauche du non irréconciliables (ce qui revient à dire que la droite sarkozyste est au pouvoir pour des lustres).
Au passage, Onfray met dans le même sac Sarko, Bayrou et Royal, reprenant les vieilles théories gauchistes les plus rebattues.
Pour lui, une seule solution, la rue.
La conclusion de son article est explicite ; citons le :
[Une gauche véritablement incompatible avec Sarkozy, avec Bayrou, avec une partie de Le Pen, donc une gauche antinomique à celle de Ségolène Royal, fournirait une force à ce qui, pour l’instant, menace d’un débordement protestataire dans la rue.
Suffrage. Dans cette logique d’un double déni sarkozyste et socialiste de l’expression du suffrage universel, il ne faudra pas s’étonner que les choses se passent désormais dans la rue. Les semaines revendicatives qui s’annoncent le rappelleront à ceux qui auraient eu le tort de l’avoir oublié trop vite…]
Personne ne doutera ici de la détestation que j'éprouve à la fois pour Sarko et Bayrou qui ne sont que deux visages de la même droite.Quant à Ségolène, qui fut notre candidate aux uns et aux autres (par défaut pour beaucoup, certes), je n'en suis pas un admirateur bêlant.
Mais dans cette conclusion notre Michel adulé, oubliant au passage, dans son amalgame fumeux "Sarko-Ségo-Bayrou-Le Pen" (!) que dans le non de 2005 se sont hélas mêlées des voix de toutes natures, dont de nombreuses hurlées en protestation à l'égard de la politique du duo Chirac-Raffarin, met purement et simplement en cause la démocratie : ce que les urnes ne nous ont pas donné, on le prendra dans la rue, affirme-t-il.
L'extrême-gauche n'aura pas attendu le référendum puis l'élection de Sarkozy pour stigmatiser les "sociaux-traîtres" du PS : historiquement, ça remonte peu ou prou à 1921.
Je ne rappellerai pas les conquêtes sociales qui émaillèrent les diverses et trop rares gouvernances de gauche, de 1936 à 2002 : pour la gauche de la gauche, ainsi se définissent-ils, c'est roupie de sansonnet.
Les tenants de ces idéologies, extrêmes en tout, se répandent en ville proclamant que le PS est mort : je ne le leur souhaite pas.
Ils semblent oublier d'ailleurs que ce parti est un parti de militants où tout peut être remis en cause du jour au lendemain.
Patience.
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