Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 16 mai 2007

Alerte tsunami

Va y avoir du grabuge dans le paysage politique français :
le diable d'homme qui accède aujourd'hui au pouvoir suprême est un maître ès coups politiques et ne néglige rien pour se donner une majorité écrasante à l'Assemblée Nationale.
Il était intéressant de se glisser, hier soir, dans la salle où se tenait l'assemblée générale d'une section socialiste du 18ème où les "sympathisants" étaient les bienvenus.
C'est Bertrand Delanoë, venu en simple militant, qui prenait la parole le premier avec son énergie habituelle pour exhorter à une mobilisation en vue des législatives de juin.
J'ai compris, moi, que l'heure était au "sauve qui peut" et qu'il était urgent de limiter la casse.
Les prises de paroles des militants, le plus souvent empreintes de sincérité, tranchaient avec les péroraisons d'orateurs rompus à l'exercice : notamment, celle d'un ex-"liguard", la voix brisée par l'émotion répondant à un "politique" qui affirmait, sentencieux, que le PS n'était pas un "fan club", suivez son regard.
Je retire de ces joutes bordéliques mais au final sympathiques que la dame de Poitou-Charente est devenue incontournable au grand dam (!) des "apparatchiks" qu'on appelle communément "éléphants".
J'en constate que les militants, la base, l'essence même du parti, ceux qui arpentent les marchés tracts en main, ceux qui collent, ceux qui hurlent dans les meetings, ne laisseront pas faire n'importe quoi.
Après la défaite du 6 mai, au moment où Sarko tire dans tous les coins, récupérant Kouchner (les socialistes l'ont un peu cherché), au moment où l'on apprend que les radicaux de gauche pourraient rejoindre les radicaux de droite (pfff, faut suivre !) de Borloo, emportant Taubira (là, je me flingue !) dans leurs bagages, on peut se demander ce qu'il va advenir du parti d'Epinay (François, reviens, ils sont devenus fous !).
Qu'on le veuille ou non et quelle que ce soit la détestation qu'on lui porte, le nouvel élu fait une entrée magistrale, provoquant un tsunami dévastateur dont les conséquences seront durables.
Moi, je sais que je reste à gauche.
A gauche toute ?
Je me pose la question.

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