Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
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"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
lundi 1 décembre 2008
Pêle-mêle
C'est le genre de titres dont j'aime à me souvenir en souriant qu'ils peuplaient les pages des revues qui s'accumulaient chez ma "mamé" et que je lisais pour tuer l'ennui lors de mes vacances d'été dans la garrigue du côté de Montpellier : il y avait "La vie du rail" fournie par un oncle cheminot, "Point de vue images du monde" qui existe toujours en mode "people" (beurk !), "Sélection de Reader Digest" en format "poche", véhiculant la notion de rêve américain, "Bonnes soirées" ou "Le chasseur français", car, dans toute bonne famille franchouillarde, il y avait des chasseurs.
"Pêle-mêle" coiffait donc toutes les rubriques d'échos, quelquefois remplacé par "De tout, un peu" (Nice Matin) ou "En vrac" qui faisait beaucoup plus moderne.
Et s'applique à ce qui suit.
La lettre de cachet est rétablie, qui permet aux policiers de débarquer chez un journaliste à l'aube et de l'embarquer devant femme et enfants dévastés, sans ménagement, comme un Mesrine, quand il s'agit d'une simple affaire de diffamation courante dans les milieux de la presse.
Même Frédéric Lefebvre, porte-voix du pouvoir en bouledogue missionné, s'en offusque : c'est dire !
On adore haïr Eric Zemmour qui ne fait rien pour nous en empêcher, à preuve ses récents propos sur les races qui ont déclenché un tollé (qui ne peut être "général" qu'en pléonasme).
On va donc chez Ruquier le samedi soir muni de cartouches pour flinguer symboliquement le chroniqueur "de droite" détesté et l'on est rarement déçu.
Ce samedi, cependant, l'émission, pour une fois "en direct" (d'où cette impression d'inanité ?), recevait des invités peu aptes à créer la polémique.
Vincent Peillon, de la maison "Royal", en bon agrégé de philosophie, arrivait à contourner sans peine la violence -émoussée ce soir-là- de Mister Z., et c'est avec Naulleau, réputé "de gauche" qu'il eut les plus vifs échanges.
Sur le plateau de Lolo, se pavanait une Hélène Segara qui est un peu la synthèse de Dalida, de Mireille Mathieu et de Michèle Torr, mes trois chanteuses préférées, vous en doutiez ?
Outre que cette diva de supérette intervenait à propos de tout et de rien pour nous balancer des lieux-communs, ayant un avis sur tout dont on se contrefiche, on crut bon de nous faire entendre
ses adaptations de titres de Cesaria Evora ou de Johnny Clegg passés sans vergogne à la moulinette de chez-nous.
Seul l'excellent Jonathan Lambert parvenait à nous faire lever le nez du magazine dans lequel on s'était plongé, indifférend à une brochette d'invités en promo obligée, académicien français inclus.
Le Caveau où je descends actuellement presque chaque soir et 2 à 3 après-midis par semaine, a fait le plein ce ouikènde (le plein, c'est environ 430 spectateurs), ce qui est à relever en cette période où les théâtres parisiens sont, à 5, exactement, exception prés, des déserts lugubres.
On y applaudissait le programme habituel, mais aussi des "guest" comme Gustave Parking ou l'excellent Eric Antoine, illusionniste-humoriste beaucoup "vu à la télé".
Comme quoi une pub en couverture de Pariscope peut avoir des effets positifs.
Ca me rappelle un slogan des seventizes qu'on peut réadapter : "Ceux qui, en 2008, ne croient pas à la publicité, sont ceux qui, en 1908, ne croyaient pas à l'automobile".
Dimanche-hier, soirée entre amis, très familiale, devant mon grand écran autour du film "Hairspray", la comédie musicale jubilatoire dont j'ai déjà parlé ici.
C'était rigolo, on dansait et tapait dans ses mains sur des musiques calquées sur les "hits" américains des années 60, en son très "Phil Spector" de bonne mémoire.
Travolta y est époustouflant, reprenant le rôle du travesti "Divine" dans la première version signée John Waters.
On s'est éclatés, quoi !
Et ça fait oublier Zemmour.
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