De tous côtés on n'entend plus que ça : ça va péter !
En deux ans (bientôt, au moins), l'actuel président et sa majorité auront réussi l'exploit de faire régner dans le pays un climat détestable : accentuant des divisions qui n'étaient sans doute, à l'origine, que de la diversité, sabotant à tours de bras les progrès sociaux acquis au prix de décennies de luttes, allant jusqu'à se mettre à dos une partie non négligeable de ceux qui les portèrent au pouvoir (aujourd'hui encore, les églises), nos gouvernants n'ont de cesse d'attiser le feu qui couve sous la cendre, semblant y prendre un malin plaisir.
Il faut se méfier d'un peuple qui semble tout accepter : la résignation ne dure qu'un temps.
D'où ces frémissements que d'aucuns auront perçu, en prémices d'une explosion sociale, sociologique plutôt, qui ne saurait tarder.
Chacun y va donc de ses prévisions, redoutant ou souhaitant un "gros bordel" dans les semaines qui viennent (après les fêtes, au plus tard au printemps ?).
Le "Caveau de la République" permet de prendre le pouls de la France profonde, puisque s'y pressent actuellement des spectateurs venus de toutes nos régions : les "vannes" anti-Sarko y font un malheur quand, il y a quelques mois encore, on sentait que ça ne passait pas toujours.
"On" (suivez mon regard) se plaît à dresser le citoyen contre l'intellectuel et l'artiste, voulant ériger en nouvelles valeurs les symboles de la médiocrité que sont les amis du président qui s'exhibèrent un soir de mai Place de la Concorde.
"On" pense sans doute que le français dit "moyen" porte en lui la haine de "l'intello", bref, on le prend pour un con, ignorant, oubliant, que les grandes évolutions, voire les révolutions, se sont toujours accomplies par un "main dans la main" des manuels et des penseurs, ces derniers se faisant un devoir de catalyser les mécontentements du "populo".
Mais le "populo" n'est pas aussi bête qu'"on" le voudrait : ainsi, on l'a sondé sur la réforme de l'audiovisuel et, s'il approuve la suppression de la publicité sur le service (encore) public (une idée de la gauche, au départ), il condamne la nomination par l'Elysée du PDG de France Télévisions.
Le quidam sait donc ne pas mettre ses oeufs dans le même panier, même s'il y a encore des explications à lui fournir, sur le travail dominical par exemple.
Il n'est pas dupe des mesures annoncées concernant la "relance" de l'économie où il ne voit rien pouvant doper son pouvoir d'achat.
Il suit, ébahi, les péripéties de ces patrons, de ces pontes de l'économie, qui ont fraudé pendant des années à hauteur de plusieurs milliards de dollars.
Il a compris, trop tard il est vrai, que le chef choisi en 2007 ne se soucie pas plus de lui que de sa première paire de Weston, flattant, pour faire oublier le reste, ses plus bas instincts en lui balançant des "service minimum" en forme de morceaux de sucres, ou en pratiquant une chasse à l'étranger-bouc émissaire qui fait honte à notre encore démocratie.
Gaffe, le temps se couvre.
Il faudra que je pense à faire provision d'huile et de sucre.
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