Le mercredi, c'est fort logique, le trottoir devant l'Atelier Musical grouille de monde : les élèves bien sûr, mais aussi nounous et parents contraints d'attendre à l'extérieur par tout temps, vu l'exiguïté du "hall" d'entrée.
Il faut quasiment jouer les agents de police aux heures d'inter-cours.
Quand je m'y aventure, c'est pour hurler des "laissez sortir avant d'entrer !" qui, la plupart du temps, n'ont aucun effet.
J'avais un bureau à l'école que j'ai été obligé de transformer en salle de cours devant le succès rencontré.
Je dirige donc "à distance" par la grâce des nouvelles technologies qui me permettent de rester en liaison constante avec la secrétaire.
Quand ma présence se fait indispensable, je n'ai que quelques mètres à faire pour me rendre sur les lieux.
Le mois de décembre est l'un des plus "chauds" de l'année : auditions trimestrielles, réunion des profs, bilans pédagogiques et comptabilité.
Hier, après une réunion sans surprise, je me suis mis en devoir d'aller chercher pédibus l'indispensable sapin de Noël pour la salle Glenn Gould.
Tout travail manuel, transport d'objets encombrants faisant de moi une pauvre chose vitupérante, suante, mais s'efforçant de rester digne en toutes circonstances, j'ai parcouru une grande partie de la rue Ordener avec ce satané arbrisseau qui avait, m'a-t-il semblé, tendance à s'alourdir à chaque pas.
J'ai détesté pendant une interminable vingtaine de minutes les enfants, le petit Jésus, Joseph, Marie, les rois mages (de Sheila), Tino Rossi et ses joujoux à la con, et, plus généralement, tout être humain ("oh, le beau sapin qu'il a, le monsieur !") se trouvant dans mon périmètre.
Le soir, au théâtre, comble, je fus mauvais comme un cochon.
Bien fait pour eux !
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