Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
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"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
jeudi 11 décembre 2008
Bonbons, caramels, esquimaux, chocolats !?
Il y eut autrefois des ouvreuses dans les salles de cinéma, si !
Je me souviens qu'à Antibes, c'était pour la plupart de vieilles grincheuses qui faisaient la gueule quand on ne pouvait leur glisser une pièce de monnaie.
Le rôle de l'ouvreuse, en ces années où les places n'étaient plus numérotées (car il fut un temps où l'on pouvait réserver sa place comme au théâtre), consistait à trouver la ou les places libres ; elles étaient des placeuses munies de lampes-torches pour les retardataires.
Elles étaient chargées aussi de "faire la police" quand les "jeunes" menaient grand chahut.
Aujourd'hui, dans certaines salles et pour certains "blockbuster", c'est à des maîtres-chien qu'il faudrait confier cette tâche !
J'avais, il y a peu, moqué cette nouvelle "mode" qui consiste, dans les restaurants "branchés", à jeter négligemment sur la table les couverts enveloppés dans une serviette en papier : il n'y a aucun snobisme ni le moindre conservatisme de ma part à le déplorer.
C'est l'attitude que je condamne, en "je m'en foutisme" qui dénote bien à quel point on nous traite avec désinvolture.
Au cinéma, j'ai vu maintes fois ces dernières années des petits vieux paumés dans la salle obscure, qu'aucune "pile Wonder" ne vient plus baliser.
Comme dans les théâtres privés parisiens encore aujourd'hui, les ouvreuses n'étaient rétribuées que par les pourboires des spectateurs.
A l'entr'acte, la phrase "bonbons, caramels, esquimaux, chocolats !?" était prononcée par les ouvreuses, toujours dans cet ordre rituel, dans tous les cinémas de France : il y avait sans doute une bible de l'ouvreuse.
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