Le mode de vie "bling bling" n'épargne pas les classes populaires.
J'observais dans le métro, ce matin, de jeunes noirs tout de clinquant vêtus, l'un deux arborant une sorte de parka en lamé assortie de l'obligatoire capuche aux armoiries de concepteurs de mode de rue bien connus.
Il est amusant de constater l'engouement dont bénéficient ces deux créateurs auprès de la jeunesse dite "dure" de nos banlieues réputée homophobe quand l'on sait que D&G dans la vie ne fait qu'un couple très uni.
Ainsi, loin de la provocante dent en or exhibée au siècle dernier par le charmant Joey Starr, la tendance actuelle semble aux colifichets en plaqué or (au moins) et autres strass portés de manière ostentatoire par des gamins souvent sans grâce aucune.
De toutes façons, je le confesse volontiers, je n'ai jamais aimé l'or, le trouvant paradoxalement vulgaire quel que soit l'individu qui le porte.
Je lui préfère l'argent, tout de sobriété, le seul "bijou" que je possède étant une croix occitane que je porte (parfois) plus par attachement à des racines improbables (je suis un mélange d'ardéchois et d'aveyronnaise, né en Cévennes, ayant vécu au Maroc et surtout à Antibes) qu'à des convictions religieuses.
Il est donc évident que je ne me reconnais pas dans la société du tape-à-l'œil, même si, d'un passé de "minet", je garde un attachement aux vêtements bien coupés et de qualité du moment que la marque ne s'affiche pas en panneau publicitaire sur le plastron.
Depuis longtemps, le set de table a remplacé la nappe sur les tables familiales et sur celles des restaurants à prix modérés (façon de parler !).
Le set de table est, par son concept même, facile à entretenir et à ranger.
Les premiers qui sont apparus sur nos tables dans les années 70 étaient fort vilains, mais d'un plastique très épais qu'un coup d'éponge suffisait à nettoyer.
Aujourd'hui, la variété de modèles qui s'offre au consommateur a des résultats quelquefois inattendus.
Si l'on ne veut pas infliger à ses convives des rectangles où s'affiche la recette de la bouillabaisse ou, au hasard, les différentes espèces de cucurbitacées, on opte pour le bon goût avec des "unis" dont la finesse, lors du nettoyage en cuisine, ne permet pas un séchage efficace, vous me suivez ?
Ainsi, votre "set" acquis à prix fort dans le magasin de déco qui le fait se révèle peu pratique, gondolant sur le séchoir à vaisselle et vous passez un quart d'heure à lui rendre sa virginité.
Alors vous vous rabattez sur les sets en bambou, ceux dont les lamelles se carapatent à chaque rangement un peu vif ou sur ceux, en matière bien solide qui perdent un peu de leur couleur à chaque coup de Spontex.
Le set de table, descendant de la bonne vieille toile cirée de maman, vraiment pratique, elle, mais toujours d'une laideur agressive, est devenu avec le temps, en ce qui me concerne, une préoccupation de tous les repas en commun.
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