Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 22 janvier 2008

Quel est le plus beau film du monde ? (23)




Western en opéra baroque, "C'era una volta il west" ("Il était une fois dans l'Ouest"), film international dans le vrai sens du terme, a profondément marqué ma génération : le 33t bleu de la bande originale signée Ennio Morricone faisait partie de la collection d'une famille française sur 2 et on croisait sous le soleil antibois des "minets" vêtus de ces improbables manteaux "cache-poussière" portés dans le film par les "méchants".
L'extraordinaire "prélude" du film changea complètement la manière de réaliser un western : on peut même dire qu'elle signa l'arrêt de mort du genre tel qu'il existait jusqu'alors et que les réalisateurs américains de western (John Ford et Walsh étaient en fin de vie) ne tentèrent plus que d'égaler Leone, en n'y parvenant que rarement.
La violence des films "léoniens", l'humour aussi, la psychologie des personnages, tout était novateur et il est sidérant que l'italien ait signé par la suite l'un des plus beaux films de gangsters de l'histoire du cinéma, son "testament" : "Il était une fois en Amérique" qui, lui aussi, devait bouleverser ce genre et auquel des cinéastes comme Scorsese doivent tant.
Cette manière de filmer "au tranchant de la lame" est aujourd'hui vénérée et exploitée par Quentin Tarentino et par de nombreux réalisateurs... asiatiques !
"Il était une fois dans l'Ouest" (que je vois ce soir pour la énième fois), n'en déplaise aux "puristes" qui ne jurent que par Ford, Walsh ou Anthony Mann (qui sont des très grands il est vrai !), est beaucoup plus qu'un "western" : un film de vie et de mort, un drame, une tragédie grecque, un chef d'œuvre.
Et Claudia est belle, si belle !



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