Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 28 janvier 2008

Incontournables


Même si Ségolène Royal fut "ma candidate" en 2007, je n'ai jamais cédé au "groupisme" béat orchestré avant l'entrée en campagne par les divers médias (pendant la campagne, ce fut autre chose !).
Je persiste à penser qu'ils ont eu bien tort ceux qui la croyaient "finie" après l'élection, d'autant que ce sont les mêmes qui la voyaient "morte" avant et prédisaient que la dame de Poitou Charente ne figurerait même pas au second tour !
Contre vents et marées, Madame Royal trace sa route, devenant jour après jour un recours contre l'arrogance du pouvoir en place.
En "homme d'état" qu'elle est, l'échec lui a donné une nouvelle épaisseur, la posant en parangon du syndrome "Mitterrand/Chirac" qui ont, chacun, persévéré malgré les défaites successives avant d'accéder à la plus haute fonction de l'état.
Il est maints signes (je les perçois au "Caveau") que les français se mordent les doigts de leur choix de mai 2007 : la banalisation de la présidence par notre "petit prince" commence à agacer sérieusement dans les chaumières et, notamment chez ces personnes âgées (grugées !) qui, pourtant, ont voté majoritairement pour lui.
J'ai enregistré hier la prestation de la socialiste chez Michel Drucker : c'est évidemment le moment où elle aborde la rupture d'avec Hollande qui a retenu l'attention de la presse et du tout Morandini médiatique.
Un court passage d'une émission où se vérifie ce que j'écrivais plus haut.
A savoir qu'il faut désormais compter avec cette femme pugnace, beaucoup plus compétente qu'on a voulu le faire croire, voire beaucoup plus compétente en maints domaines que celui qui a été élu.
Non, et n'en déplaise à certains, elle ne "lâchera pas l'affaire" et, ayant tiré toutes les leçons d'une campagne semée d'embûches, appuyée par un parti uni derrière elle, saura tirer le pays des pattes de l'incroyable gâchis auquel nous assistons, médusés, chaque jour.
Déterminée à faire fructifier son capital, ces millions de gens tout de même qui ont voté pour elle le 6 mai 2007, décidée à renouveler un PS qui reste, malgré les blessures, le principal parti d'alternance, affichant une volonté de rassemblement allant du centre gauche (voire droit) aux "alter", Ségolène Royal se pose en figure de proue de l'opposition à la droite au pouvoir, marquant à la culotte quotidiennement le président élu, labourant le terrain jour après jour.
7 ans de collaboration avec Mitterrand n'y sont pas pour rien.
Rendez vous en 2012.

Olivier Besancenot apparaît aujourd'hui, lui aussi, comme incontournable, que je regardais à la télé(sans)vision l'autre jour : talentueux, ce garçon est "bon" en télé, incisif, apparemment sincère, doté d'un vrai charisme.
Mais pour aller où ?
L'assemblage hétérogène qui sert de socle à son nouveau parti (où ne figurera plus, sans doute, le mot "communiste") où, dit-il, il ne sera qu'un "porte-parole parmi d'autres" (bien sûr !), devra éviter de donner le pitoyable spectacle auquel nous assistâmes avant la dernière présidentielle.
On me dit (on me hurle !) que le sympathique facteur est hyper-mega-over populaire, comme si l'on oubliait, quand ça arrange, combien est vaine la popularité véhiculée par ceux qui se prennent pour des "faiseurs de rois".
On l'a bien vu avec Mme Royal d'ailleurs : portée au pinacle avant la course décisive, la candidate a subi les effets d'un rouleau compresseur médiatique inouï, relayant de prétendues "bourdes", la faisant apparaître comme une "gourde", bref, je l'ai déjà écrit ci-dessus.
Il n'est pas tout à fait interdit de penser que les "gens de peu", abusés par les promesses fallacieuses du roitelet en exercice, sauront trouver la voie de la raison, choisissant des gens capables d'assurer l'alternance plutôt que de se jeter dans les bras de ceux qui ne désirent pas exercer le pouvoir.
Ils iront chercher le médecin, pas le sorcier.

Un signe que cette élection partielle où le candidat socialiste vient de gagner, au premier tour, 14 points par rapport à son score du mois de juin dernier !

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