Rien n'arrête les boulimiques du profit à tout crin.
Le téléphone sonne, vendredi dernier, à l'Atelier Musical, que je décroche comme je le fais rarement, puisqu'une secrétaire il y a.
Une voix féminine demande fermement à parler au président de l'association qu'elle cite nommément, ce à quoi je réponds que cette personne n'est pas là.
La voix me demande, en excellent français : "vous êtes qui ?".
Il y a dans le ton quelque chose qui me déplaît, une arrogance, une morgue qui m'incitent à la défensive : "Je suis le directeur, que désirez vous ?", rétorquè-je.
La charmante demoiselle me dit appeler "de la part de la mairie du 18ème"* et me demande tout à trac quel est notre fournisseur en téléphonie.
Je comprends illico et me rembrunit un peu plus, comme on dit à Louksor.
Je réponds que nous sommes très satisfaits du prestataire, ce à quoi la voix péremptoire, oppose un "oui, mais moi, je vous appelle pour faire faire des économies à votre association, grâce à "Neuf Télécom".
Moi: "M'intéresse pas."
Et elle, d'ajouter, dans un ricanement : "vous voulez pas (tiens, elle parle comme Nick-la France !) faire faire des économies à votre association ?".
Et là, parce que la gazelle commence à me courir sérieusement, j'ironise :
"Ben non, je ne veux pas faire faire des économies à mon association, j'aime pas les économies, je veux dépenser un max, pensez, en fait, je voudrais la couler mon association".
Et je conclus : "Ecoutez, je n'aime pas ce ton et cette manière de démarcher, au revoir, Madame !".
Et je raccroche, sidéré.
* Tout un chacun peut voir les information concernant les "assos" de l'arrondissement sur le site de la Mairie de Paris.
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