A partir du 1er mars, le prix du timbre-poste pour un courrier destiné à la France métropolitaine passe à 55 centimes.
Ce qui, même si on n'est pas des matheux, porte le carnet à 5,50 euros.
Je vous raconte ça, parce que je viens de le vivre à l'instant, et que j'essaie de me mettre à la place d'une personne économiquement faible dans la même situation : j'ai un courrier très important à poster (une demande d'allocs, par exemple) et je veux acheter un timbre chez le buraliste du coin de la rue.
Qui m'informe que désormais la vente de timbres ne s'effectue plus qu'au carnet de 10.
Moi, bobo (comme disent les cons) ayant plus de 5 euros sur moi, après avoir tiqué (dis moi combien de courriers tu envoies par la poste !) repars avec mon carnet.
La pauvre dame qui s'arrache la peau des mains pour bouffer et faire bouffer ses mômes et qui n'a pas 5 euros à investir et qui avait sa petite pièce de 50 cts + 4 centimes en pièces de 1 centime, ben vous me direz qu'elle a qu'à aller à la poste.
La poste d'à côté vient de fermer (si, à Paris !) et faut aller plus loin, à Château Rouge, parce que "la Poste vous a fait des bureaux plus beaux", suffit de marcher un peu plus.
La dame ira donc chercher son timbre à 500 m de son buraliste (ces buralistes qui, paraît-il, souffrent tant en ce moment et vont, c'est juré, se mettre "au service du public" !), l'acheter à un distributeur automatique vachement compliqué qui donne des "vignettes", ou, plus probable, faire la queue trois quarts d'heure pour acheter son permis de poster.
On avait compris que cette société était impitoyable avec les gens de peu, ceux qui n'achètent plus que des demi-baguettes ou du pain dégueulasse chez les "mousquetaires".
Pire, elle leur complique chaque jour un peu plus la vie.
Et un de ces quatre, elle va se les prendre en pleine gueule.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire