Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 25 janvier 2008

Haute diplomatie

C'est formidable d'avoir plein de copains(ines) dans le spectacle : on est toujours invité et, en général, très bien placé (selon le degré d'estime qu'on vous accorde).
La sortie au théâtre ou au cinéma peut revêtir un caractère délicat si le spectacle auquel vous avez assisté n'est pas à la hauteur de vos espérances ou des sentiments que vous portez à celle ou celui qui vous y a invité.
Le moment de la visite en loges d'après spectacle devient alors un exercice ardu qui exige tact et diplomatie.
Certains y vont carrément à l'hypocrisie (c'était gé-nial !), dont je ne suis pas.
Je me torture donc avant de frapper à la porte de la loge pour trouver la formule qui évitera toute blessure, en évitant celles qui se sont éventées à faire le tour du métier : ainsi, un "c'était trèèèèèèèèèèès sympa" est à bannir, tant chacun sait que ça signifie qu'on s'est mortellement ennuyé.
Je me souviens qu'il y a quelques années j'avais assisté à un spectacle d'un duo comique aujourd'hui très célèbre qui m'avait navré par son inanité et le comportement hallucinant d'un public de "fans" (ou de potes) enclin à hurler de rire au moindre gagounet de seconde zone.
J'avais parfaitement réussi le test de la visite en parlant de tout (projets, souvenirs communs) sauf de la pantalonnade affligeante à laquelle je venais d'assister.
Idem tout récemment où j'ai pu voir un copain dans une "oeuvre" qui synthétise tout ce que le théâtre dit "de boulevard" a de pire.
Comme il s'avère que le gars en question sauve l'affaire du naufrage par son talent, je n'ai eu aucun mal à lui dire qu'il fut "très bon".
Et comme mon interlocuteur est loin d'être idiot, on peut penser que je fus compris.
Ce qui n'a certainement pas été le cas pour le duo dont je parlais précédemment...

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