Singulièrement, la présence au pouvoir de l'autre excité révèle en moi des capacités d'indignation qui n'étaient qu'assoupies : pas un jour sans qu'une initiative, une intervention, ne me fassent sortir de mes gonds.
Je constatais hier, nous en discutions en coulisses, combien beaucoup d' hommes, passé un certain âge (la retraite ?), terminaient leur existence en renoncements, ployant sous les petites et grandes résignations.
Nick Sark à la tête de l'état nous fournit chaque jour matière à révoltes en tous genres : l'accueil du tyran libyen à Paris en est le nouvel avatar qui, pour une fois, met toute la gauche d'accord avec le renfort de Rama Yade qui, ces temps-ci, fait une orgie de couleuvres :
"Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort" a déclaré la secrétaire d'état aux droits de l'homme.
Emberlificoté dans ses contradictions, ce pauvre Kouchner, sur France Inter ce matin, tentait d'évaluer le degré du "supportable", le point de non-retour qui l'acculerait à la démission.
Pour la énième fois, l'ex-french doctor affirmait que, pour l'instant, ce point n'était pas atteint : peut-être faudra-t-il que le roi des requins roule une pelle à un dictateur supplémentaire pour que Bernard retrouve le chemin des convictions qu'il affichait en d'autres temps.
L'ectoplasme Fillon ce matin, lui, déclarait (dans le brouhaha ambiant) que pour la croissance on allait devoir réviser à la baisse : avec tout le mal que se donne son patron pour doper notre balance commerciale en mettant à bas les valeurs de la République, c'est vraiment pas de bol.
En attendant, je suis en colère.
Jeune, quoi.
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