Le nouveau Libération est beaucoup plus agréable à parcourir : mise en page plus claire avec une nouvelle police de caractères, des rubriques plus distinctes, la part belle aux images (de très belles photos) et ce "ton Libé" que Joffrin a rafraîchi.
Sauf à être de mauvaise foi, on reconnaît en général autour de moi que l'arrivée de ce dernier a enrayé la dérive du journal dont la ligne devenait de plus en plus obscure.
Certes, Libé n'est plus depuis longtemps ce "brûlot gauchiste" qu'on aimait exhiber au nez des CRS dans les gares et qui tâchait les doigts.
On avait avec Libération un rapport amoureux, passionnel, qui nous mettait constamment en état réactif, rebondissant d'indignations en excitations.
Les évolutions technologiques, dont, au premier chef, l'arrivée d'Internet, ont rendu obsolètes les fameuses petites annonces"Chéri(e)s" où chacun pouvait trouver de quoi emplir son cœur ou, à défaut, son lit.
Les annonces du "Nouvel Obs'", aussi, qui admettaient, en des temps répressifs, qu'un "h. cherche un h." ou qu'un "couple ch. couple", sont réduites aujourd'hui à peau de chagrin, ce genre de rencontres se faisant dorénavant en quelques clics sur les sites spécialisés.
Libé est entré aujourd'hui dans une autre phase, mais reste, même s'il a rosi, le seul organe de gauche "grand public".
En ces temps d'asservissement des médias au pouvoir, ce journal est indispensable et nous nous devons de l'acheter.
Il serait judicieux toutefois d'y insérer une ou deux pages locales qui éviteraient d'acheter le Parisien ou Nice Matin à qui veut s'informer des évènements de la ville.
A part ça, beau journal avec un vrai "contenu".
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