Etre aujourd'hui socialiste, c'est devoir répondre presque chaque jour à des interlocuteurs préoccupés uniquement de savoir "qui".
Les questions de personnes reviennent en boucle comme un refrain de chanson matraquée.
Et chacun de te citer un "jeune" socialiste avec lequel, à coup sûr, il va falloir compter : Hamon, Gorce, Hammadi, Valls ; ou de jouer les prophètes en imaginant une alliance Ségo/Delanoë, en prédisant un éclatement du PS dont une partie s'allierait aux "centristes" et l'autre, minoritaire, aux anti-libéraux.
D'autres rêvent d'un grand parti de la gauche qui irait du PRG (un groupuscule) aux franges (faut pas exagérer !) des partis "révolutionnaires" : qu'ils en parlent à Krivine, et ils mesureront le chemin.
Personne ne vous parle des idées, des valeurs de la gauche, de l'idéal, de l'utopie, de l'histoire commune, des conquêtes sociales que la droite revancharde au pouvoir veut mettre à bas.
Une fois de plus, ce sont ces intellectuels que les réacs de tout acabit haïssent tant, qui vont sans doute forcer à la réflexion : on peut détester BHL (un homme qui a pour compagne Arielle Dombasle ne peut qu'être suspect), mais la sortie de son nouveau livre génère un débat d'idées (enfin !) sur le devenir de la gauche française.
Abonné (par principe ?) au Nouvel Obs depuis des années, j'en lis surtout le supplément parisien et Télé Ciné Obs que je trouve "remarquable" comme dit l'autre.
Hier nuit, la lecture des extraits de l'ouvrage de Bernard Henri (c'est un pote !) et des réactions qui suivent, m'a littéralement passionné.
Il y explique notamment comment il a éconduit Nick Sark qui tentait de le rallier à sa candidature, à un moment où beaucoup de ses éminents collègues décidaient d'aller à la soupe, si populaire.
Rien que pour ça, j'arrêterai d'engueuler Sonia, au resto où j'ai mes habitudes, quand elle passe les dernières vocalises latino de l'Arielle.
à suivre
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