Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 26 octobre 2007

Immortel.

Avec Ghandi : sans doute des idéaux proches.



La ruée vers l'or : un grand moment de cinéma.



Toujours "La ruée vers l'or".


Les temps modernes.


Les lumières de la ville.


J'exulte à l'idée que ce jeune ami avec lequel je partage des moments musicaux et cinématographiques à dose hebdomadaire ait découvert récemment Chaplin et l'ait reçu comme un cadeau de la vie.
Je lui racontais les heures passées, adolescent, dans ma chambre antiboise à lire et à relire l'autobiographie, le "roman de la vie", du plus grand génie que le cinéma ait engendré (à moins que lui, Chaplin, n'ait engendré le cinéma).
Il n'est finalement qu'anecdotique que l'anglais exilé à Hollywood ait été un perfectionniste qui n'hésitait pas à faire x prises d'une scène pour qu'elle soit fidèle à ce qu'il avait imaginé.
Cela relève d'une cuisine interne qu'il plait aux exégètes de disséquer et il nous suffira simplement (?) d'être touchés, bouleversés, stupéfaits devant l'audace, l'inventivité, le génie créatif en bref, qui émanent du moindre court métrage, du moindre plan réalisés par le "cinéaste" (seulement cinéaste ?).
Moderne en tout temps, Charlot résiste à toutes les modes, à tous les sons Dolby et à tous les technicolor : le personnage nous émeut car il est un faible qui fait la nique aux plus forts, nous vengeant de toutes les injustices de la vie.
Anarchiste raffiné, il s'attaque sournoisement, car il revendique sa lâcheté, aux keufs, aux patrons, aux pontes qui prétendent gouverner les hommes.
Souillé par la calomnie, l'homme Chaplin (on finirait par les confondre !) quittera les Etats-Unis après avoir été la poule aux œufs d'or d'une industrie cinématographique bien obligée de composer, et heureusement, avec les artistes authentiques.
Chaplin ose tout : s'attaquer à Hitler (Le dictateur) quand les nazis ont encore quelque influence en Amérique, dénoncer l'exploitation de l'homme par l'homme (Les temps modernes) et l'abrutissement inhérent au travail à la chaîne.
Il exploite sans honte sa part de féminité, conscient qu'elle est intrinsèquement liée au travail de l'acteur, n'hésitant pas à se travestir, à battre des cils pour exprimer ses sentiments amoureux.
Homme à femmes cependant, là non plus, les "Voici" de l'époque ne l'épargneront guère, avides de chercher une part de turpitudes, forcément, dans la personnalité de l'artiste le plus populaire de la planète.
Mais Charlie Chaplin n'est pas de ce monde-là, de médiocrité jalouse : il fait d'une industrie un art véritable, se relève toujours et jamais ne meurt.

Aucun commentaire: