Je m'étais juré de ne rien écrire sur l'épisode de la lettre de Guy Môquet, ayant bien conscience que l'opération menée par l'Elysée était un piège tendu à nos bonnes consciences républicaines.
De ces mots écrits par l'otage encore enfant à ses parents, de cette missive privée somme toute, notre M. Marketing number one a fait un cheval de bataille destiné à l'avant-soirée (avant-prime en langage décérébré).
Et, voyez-vous, ça me met terriblement en colère : ce type nous donne tout de même de manière récurrente de formidables envies de vomir nos agapes du dimanche, récupérant Blum et Jaurès pour mettre à poil l'adversaire, ce qui, même si en l'occurrence l'adversaire est plutôt bien roulée, dénote un esprit pour le moins machiavélique qui laisse loin derrière Sa Sainteté François Mitterrand qui lisait Chardonne, certes, mais n'a jamais osé invoquer, je ne sais pas, moi, et ne saurai jamais d'ailleurs car j'ai du mal à trouver un nom "de droite" à révérer, bon, allez, juste un, on va dire De Gaulle...
Bon, là-dessus, on vous crée vite fait, pour vous permettre encore une petite gerbe, un ministère de l'immigration ET de l'identité nationale et, pour le dernier glaviot, un amendement ADN qui permet au bon Docteur Mengele de se pignoler dans sa tombe ("Putain, je suis mort trop tôt !") .
Donc, cerise sur le baba fraîchement dégueulé, on veut faire lire à tous les enfants de France cette missive caviardée (on a remplacé -de quel droit ?- le mot "camarades" par "compagnons).
L'opération, certes, est loin d'être couronnée de succès : il nous suffira de nous reporter à nos gazettes non gouvernementales (facile, elles sont 2 et demie) pour constater qu'un vent de fronde, mon cher Thierry, a soufflé hier sous les préaux, n'est-ce-pas, Rachida ?
Tout cela prouve, chers amis, que jamais nous ne devons relâcher notre vigilance, parce que, à ce train d'enfer là, l'an prochain, on va demander à nos chères têtes blondes ou encapuchonnées de beugler "Nicolas nous voilà !".
Allez, je mets la mienne !
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