Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 5 octobre 2010

Quoi de neuf ? - Bach.

Programme du jour :
jouer pour la 2532 ème fois les Prélude et Fugue en fa mineur du Clavier Bien Tempéré; râler après ce foutu piano quand on sait bien que ce sont ces putains de doigts qui ne veulent produire la sonorité désirée ou le cerveau qui n'arrive pas à l'absolue concentration nécessaire.
Réécouter ensuite Gould ou Gieseking et se dire qu'on ne touchera plus jamais à Bach.
Prévoir de renouveler le processus demain matin.
Aller boire un café en guise d'apéritif chez les amis du restaurant voisin.
Dire que, non, vraiment, oulala,  on a trop de boulot, mensonge éhonté, pour décliner le plus élégamment possible l'invitation à déjeuner car il paraîtrait qu'avec moi le "service de midi" est plus sympa.
Déjeuner frugalement devant les infos de France 2 pour vérifier que, la poisse, à partir du 12 est prévue une grève illimitée à la RATP et qu'il va falloir se remettre à pédaler, merci Vélib'. 
Se pencher sur les comptes de l'Atelier en cette sorte de comptabilité analytique à laquelle on s'astreint depuis quelques mois.
Passer ensuite à l'Atelier précisément, signer des chèques, rigoler ou s'énerver gentiment (essayer) avec l'assistante, récupérer le doc indispensable qu'on a laissé traîner dans une salle du premier étage; voir si les gamins n'ont pas salopé les tableaux blancs tout neufs qu'on a posé à grand peine hier, s'agacer et s'amuser des idioties qu'ils auront graffitées sur les dits tableaux.
Remonter pour la énième fois les 5 étages de l'immeuble pour se retrouver seul avec soi-même quelques minutes, pratique quotidienne indispensable selon les adeptes de Bouddha.
Hésiter; regarder pour la troisième fois le thermomètre sur le balcon : comment s'habiller pour la soirée ?
Retourner à l'Atelier pour le cours des petits hyper-doués et leur dire que c'est nul pour se radoucir immédiatement et leur parler avec passion (on l'espère) du "son", leur faire faire des jeux avec l'oreille, contenir un fou-rire devant leurs réparties.
Etre en avance et remonter encore les 5 étages; se changer à nouveau parce que ce fichu temps d'automne a encore changé; se demander "je me rase ou pas ?, y'aura Ruquier ".
Prendre le bus pour se rendre à la première du (si peu) spectacle de Gaspard à l'Européen.
Rire.
Dire que c'était super (en ce qui le concerne, ce sera vrai).
Manger un morceau après; des bulots si possible.
Rentrer et se dire que demain matin, ce Bach, je l'aurai !

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