Bette Davis (1908-1989), à l'instar de notre Simone Signoret, refusa tous les artifices et se laissa vieillir telle quelle, sans retouches, ce qui lui permit de finir sa carrière paradoxalement en beauté : on se souviendra à jamais des deux films de Robert Aldrich "Qu'est-il arrivé à Baby Jane" (aux côtés de Joan Crawford en fin de carrière également) et "Chut, chut, chère Charlotte", avant sa composition de "Mort sur le Nil", film surestimé par la télévision qui l'a diffusé des centaines de fois.
De "La vie privée d'Elisabeth d'Angleterre" à cet Agatha Christie là, Bette Davis eut une carrière jalonnée de "cartons" au box-office dont une "Vipère" de William Wyler taillée à sa mesure, et cet "All about Eve" où elle crève l'écran, sidérante de justesse.
Vu maintes fois, et redécouvert avec ravissement à chaque fois, "Eve", où elle est formidablement entourée, s'imprime, en grande partie grâce à elle, dans notre mémoire cinématographique, en formidable immersion dans le milieu du théâtre, film qui résiste au temps car le "métier" n'a que très peu changé.
"Eve" avec Anne Baxter
"Baby Jane"
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