On va encore dire que je la défends.
On comprend bien la manœuvre qui consiste, pour Paris Match, à publier aujourd'hui en "une" une photo (volée, évidemment) de Ségolène Royal en compagnie de son nouveau (supposé) chevalier servant.
La "combinazione" crève les yeux : au moment où la socialiste fait entendre un "message fort" sur la politique de l'Elysée en général et sur les évènements aux Antilles en particulier, il convient de la "re-peopeuliser" d'urgence.
Il faut ancrer dans les esprits que l'ex-candidate n'a pas de dimension politique.
Le petit jeu fait des adeptes y compris à gauche où, dans certains dîners en ville parisiens, il est de bon ton de railler en refrain bien rôdé le moindre fait ou geste de madame "fraternité".
Le bouquin d'entretiens avec Ségolène, actuellement en librairies, s'appelle "La femme debout".
Avec tous ces scuds, ça relève tout de même de l'exploit.
Quant aux prises de position de cette femme, à son combat, aux idées qu'elle défend contre vents et marées, il serait peut-être intéressant de sortir du microcosme parisien et de demander leur avis à la caissière du Carrefour de Bourg-en-Bresse ou à l'agent de surface de Millau en exaspération.
On aurait des chances d'avoir un autre son de cloche.
Hier soir, j'ai fait une série de lapsus lors de mes "brèves" de début de spectacle.
Gêné par le son des "retours" (sans doute normal, mais j'ai un gros rhume et les oreilles aussi bouchées que les naseaux), je me suis emberlificoté sur le nom du président du conseil italien que j'ai appelé tour à tour "Benito Berlusconi" et "Silvio Mussolini" !
Je jure que c'était involontaire.
Ainsi donc, depuis les "ch'tis" Dany Boon est devenu l'acteur le mieux payé de France.
Pour son film triomphant, il a empoché la bagatelle de 26 millions d'euros !
On entre là dans le domaine de l'irrationnel et il ne fait pas de doute que la caissière de tout à l'heure, qui a dû aller au cinoche une seule fois l'an dernier pour voir le film en question, n'a pas d'avis sur la question.
La polémique, toute en démagogie, sur l'absence de "Bienvenue..." aux nominations pour les Césars a trouvé un surprenant procureur en la personne de Luc Besson.
On ne peut pas dire que je sois un fanatique des productions du réalisateur du "Grand bleu".
Mais soyons sérieux trente secondes ; pourquoi fallait-il nommer le film ?
Meilleure photo ? Meilleur acteur ? Meilleur décor ? Meilleure musique ? Meilleur réalisateur ?
Ou fallait-il récompenser, comme aux Victoires de la Musique, le nombre d'entrées ?
En des temps reculés, bien avant les Césars, on décernait chaque année le "Ticket d'or du cinéma français" qui sanctionnait le film qui avait attiré le plus grand nombre de spectateurs.
C'est la particularité du cinéma que d'être à la fois "art" et "industrie".
Remettons donc ce "ticket d'or" en vigueur, et tout le monde y trouvera son... compte.
J'ai lu une belle interview de Yolande Moreau qui joue dans "Séraphine", film qui risque de créer la surprise demain.
Vivant en contrée reculée, à mille lieues de la capitale, cette actrice et réalisatrice 'Quand la mer monte" qu'on a envie de prendre dans ses bras quand on la voit, proclame sa "boboïtude" avec malice.
J'aime ça.
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