Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 5 février 2009

Bernard K. et Eric B. sont dans un bateau...

Etre ou ne pas être.
(Avoir été ?
)
Il ne me viendrait pas à l'idée d'en rajouter sur ce que l'on nomme, pour l'instant à tort, "l'affaire Kouchner" : je dénonce souvent, au fil de cette gazette, les dangers du Net, outil formidable de communication qui peut aussi véhiculer les pires rumeurs et calomnies.
Bernard K. est (était ?) l'une des personnalités les plus appréciées des français, en parcours humanitaire "exemplaire" qui fit un détour loué unanimement par le Kosovo en période tumultueuse.
Bien sûr, on peut se demander comment un être réputé intègre a pu, quelques jours après avoir soutenu Madame Royal, céder avec empressement aux sirènes sarkozistes pour le jouissif plaisir du nouvel élu, ravi d'attraper un poisson de pareille taille dans ses filets.
On peut aussi s'étonner des kilomètres de couleuvres que le Ministre des affaires étrangères a dû avaler depuis sa promulgation à ce poste, notamment en matière de droits de l'homme et de mains tendues aux pires dictateurs de la planète.
On l'a entendu et vu sur les antennes de radio et de télévision surfouillant entre les questions, embarrassé, désarçonné souvent.
Bref, se reniant à chaque fois un peu plus, sacrifiant à une "real politik", en caution que seul un véritable appétit du pouvoir peut expliquer.
Il y a longtemps donc que le "french doctor" ne me fait plus rêver.
Ce sont précisément les gens comme moi que les "révélations" du bouquin de P.Péan peuvent acculer au pire des doutes.
Pour une fois devant la télé hier soir, je trouvais le Ministre bien mauvais comédien, s'essayant à une palette de jeu qui me fit penser au "Schpountz" de Marcel Pagnol, immortalisé par Fernandel.
Mais c'est sans doute parce que je doute.


Le cas d'Eric Besson est beaucoup plus limpide.
Ici, le traître a le physique de l'emploi et rien n'invite à lui trouver la moindre circonstance atténuante.
Pour parachever une ascension machiavélique, c'est à lui que le monarque confie le ministère le plus délicat qu'il ait été créé dans ce pays depuis Vichy, celui de l'immigration et de l'identité nazionale, initié pendant la campagne de 2007 pour choper les voix du FN.
Succédant ici au "sbire number one" Hortefeux, Besson inaugure ses nouvelles fonctions par une décision qui dépasse l'entendement : il promet des papiers (provisoires, faut pas déconner !) au clandestin qui dénoncera son "passeur".
Faut-il développer ?
Sur Besson, je n'ai pas le moindre doute.

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