Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

samedi 21 février 2009

Benjamin Button : Fincher décevant.

B.Pitt et Cate Blanchett, magnifiques cependant...

Il ne faut pas trop attendre d'un film.
Ce n'est pas la première fois que je le vérifie.
Mieux vaut, au cinéma, se laisser cueillir sans céder aux vrombissements médiatiques auxquels nous devrions cesser, échaudés, d'être sensibles.
Pourtant, dans le cas du film de Fincher, toutes précautions furent prises : rares étaient les critiques négatives, Charlie Hebdo faisant figure de râleur de service au milieu d'un concert de louanges.
Même les colonnes des "Cahiers...", d'habitude impitoyables, accueillaient favorablement ce nouvel opus de Fincher.
C'est finalement, et ça c'est inattendu, la critique de Libé rédigée par Ph. Garnier, qui résume mon sentiment en 4 mots : "plaisant mais bizarrement ennuyeux".
Plaisant parce que Fincher sait filmer et narrer, parce que les effets spéciaux qui consistent à vieillir puis à rajeunir le toujours beau Brad Pitt sont bluffants, parce que les deux acteurs principaux sont à leur meilleur et que les seconds rôles sont parfaits.
Ennuyeux -parfois- à cause d'un "concept" qui tient lieu d'histoire et que les scénaristes étirent à n'en plus finir depuis le point de départ que constitue la nouvelle de Fitzgerald, et que la fin est prévisible puisque évidemment "prévue".
"L'étrange histoire de Benjamin Button", belle fable au demeurant, n'est certainement pas, comme je l'ai lu, "le meilleur Fincher depuis Seven" : c'est passer par pertes et profits l'avant-dernier film du cinéaste, le formidable "Zodiac", courageux, sans concession.
La consolation viendra, pour ce qui concerne ce "Benjamin Button", du succès rencontré : on préfèrera toujours que le public se presse à un film "moyen" qu'à la dernière bouse crétinisante.
Suivez mes regards...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout-à-fait d'accord avec cette critique (mieux vaut tard que jamais de le signaler)