Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
samedi 28 février 2009
vendredi 27 février 2009
A saisir !

Sans aucun doute l'affaire de l'année pour les amateurs de grand piano.
Ce coffret de 4 CD vendu 18 euros (Brilliant) coûtait 3 fois plus cher quand il était édité par Deutsche Gramophon.
On pourra découvrir ici un musicien subtil qui parvient à donner de nouvelles couleurs à une oeuvre aussi rebattue que la Polonaise "héroïque" de Chopin.
Il y a quelques perles comme les Variations Diabelli de Beethoven suivies de la "960" de Schubert et de somptueux Schumann !
Je possédais de Geza Anda ses magnifiques concertos pour piano de Mozart.
Je pousserai la découverte plus loin, c'est sûr.
Etre ou ne pas être... sur facebook ?

Les inconvénients du système sont maintenant censés être connus de tous : l'imprudent qui mettra sur facebook les photos d'une soirée bien arrosée ou plus risque de se voir un jour confronté à ses égarements de jeunesse.
Car il faut savoir que rien ne disparait jamais de l'Internet.
Ce sont les jeunes gens qui sont les moins prudents sur facebook.
A "que faites vous en ce moment ?", ils répondront par exemple "machin fume un gros pétard en matant un film x" ou posteront une photo compromettante qui risque fort de faire le tour du net comme le font certaines "webcam" qui, au départ, ne s'adressaient qu'au "privé".
Ainsi, il est devenu courant de manquer une embauche parce que l'employeur a trouvé sur le net des éléments peu flatteurs d'une période qu'on croyait effacée.
Il y a certainement, à chaque minute, des internautes pour tomber dans ces pièges.
Photo : le web voit tout !
jeudi 26 février 2009
Mais à part ça, la vie est belle.
On comprend bien la manœuvre qui consiste, pour Paris Match, à publier aujourd'hui en "une" une photo (volée, évidemment) de Ségolène Royal en compagnie de son nouveau (supposé) chevalier servant.
La "combinazione" crève les yeux : au moment où la socialiste fait entendre un "message fort" sur la politique de l'Elysée en général et sur les évènements aux Antilles en particulier, il convient de la "re-peopeuliser" d'urgence.
Il faut ancrer dans les esprits que l'ex-candidate n'a pas de dimension politique.
Le petit jeu fait des adeptes y compris à gauche où, dans certains dîners en ville parisiens, il est de bon ton de railler en refrain bien rôdé le moindre fait ou geste de madame "fraternité".
Le bouquin d'entretiens avec Ségolène, actuellement en librairies, s'appelle "La femme debout".
Avec tous ces scuds, ça relève tout de même de l'exploit.
Quant aux prises de position de cette femme, à son combat, aux idées qu'elle défend contre vents et marées, il serait peut-être intéressant de sortir du microcosme parisien et de demander leur avis à la caissière du Carrefour de Bourg-en-Bresse ou à l'agent de surface de Millau en exaspération.
On aurait des chances d'avoir un autre son de cloche.
Hier soir, j'ai fait une série de lapsus lors de mes "brèves" de début de spectacle.
Gêné par le son des "retours" (sans doute normal, mais j'ai un gros rhume et les oreilles aussi bouchées que les naseaux), je me suis emberlificoté sur le nom du président du conseil italien que j'ai appelé tour à tour "Benito Berlusconi" et "Silvio Mussolini" !
Je jure que c'était involontaire.
Ainsi donc, depuis les "ch'tis" Dany Boon est devenu l'acteur le mieux payé de France.
Pour son film triomphant, il a empoché la bagatelle de 26 millions d'euros !
On entre là dans le domaine de l'irrationnel et il ne fait pas de doute que la caissière de tout à l'heure, qui a dû aller au cinoche une seule fois l'an dernier pour voir le film en question, n'a pas d'avis sur la question.
La polémique, toute en démagogie, sur l'absence de "Bienvenue..." aux nominations pour les Césars a trouvé un surprenant procureur en la personne de Luc Besson.
On ne peut pas dire que je sois un fanatique des productions du réalisateur du "Grand bleu".
Mais soyons sérieux trente secondes ; pourquoi fallait-il nommer le film ?
Meilleure photo ? Meilleur acteur ? Meilleur décor ? Meilleure musique ? Meilleur réalisateur ?
Ou fallait-il récompenser, comme aux Victoires de la Musique, le nombre d'entrées ?
En des temps reculés, bien avant les Césars, on décernait chaque année le "Ticket d'or du cinéma français" qui sanctionnait le film qui avait attiré le plus grand nombre de spectateurs.
C'est la particularité du cinéma que d'être à la fois "art" et "industrie".
Remettons donc ce "ticket d'or" en vigueur, et tout le monde y trouvera son... compte.
J'ai lu une belle interview de Yolande Moreau qui joue dans "Séraphine", film qui risque de créer la surprise demain.
Vivant en contrée reculée, à mille lieues de la capitale, cette actrice et réalisatrice 'Quand la mer monte" qu'on a envie de prendre dans ses bras quand on la voit, proclame sa "boboïtude" avec malice.
J'aime ça.
mercredi 25 février 2009
Toscanini à New York 1948 : la Neuvième.
Quand on met une majuscule à "neuvième", on sait qu'il s'agit de celle de Beethoven.
Il ne s'agit que d'un extrait : on peut voir sur YouTube sur Maestro diriger la symphonie en son intégralité (en 7 parties).
Document exceptionnel.
Grande chanson
Un enregistrement qui date sans doute de la période, au début des années 80, où j'étais dans son "écurie" au Rideau Rouge, sa maison d'édition.
J'avais bien sûr mes entrées à l'Olympia, où, grâce à lui, j'apprenais ce qu'était le "métier".
C'était un très grand monsieur.
J'ai la désagréable impression qu'il est déjà un peu oublié.
Dans nos sociétés l'oubli s'installe à la vitesse de la lumière.
mardi 24 février 2009
Petites morosités ordinaires
La radio bourdonne des nouvelles déprimantes : Guadeloupe, France transformée en république bananière avec sièges et faveurs distribués au copains, ministresse sourde aux revendications des étudiants-chercheurs, j'en passe et des meilleures, le pire étant tout-de-même cette "actu" relevée dans la revue de presse du matin : Jeanne Mas revient !
Et ça, c'est un coup à me faire fuir la capitale pendant l'épreuve.
Lâchement, j'abandonnerai les parisiens à leur sort dès dimanche.
Je n'y reviendrai que sous le soleil.
lundi 23 février 2009
8 Oscar, mazette !

- MEILLEUR FILM : "Slumdog Millionaire"
- MEILLEUR ACTRICE : Kate Winslet, "Le Liseur"
- MEILLEUR SECOND ROLE MASCULIN: Heath Ledger, "The Dark Knight"
- MEILLEUR SECOND ROLE FEMININ: Penelope Cruz, "Vicky Cristina Barcelona"
- MEILLEUR REALISATEUR: Danny Boyle, "Slumdog Millionaire"
- MEILLEUR FILM ETRANGER: "Departures", Japon
- MEILLEUR LONG METRAGE D'ANIMATION: "WALL-E"
- MEILLEURE DIRECTION ARTISTIQUE : "L'Etrange Histoire de Benjamin Button"
- MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL: Dustin Lance Black, "Harvey Milk"
- MEILLEUR SCENARIO ADAPTE: Simon Beaufoy, "Slumdog Millionaire"
- MEILLEURE PHOTOGRAPHIE: "Slumdog Millionaire"
- MEILLEURS COSTUMES: "The Duchess"
- MEILLEUR MONTAGE: "Slumdog Millionaire"
- MEILLEUR MAQUILLAGE: "L'Etrange Histoire de Benjamin Button"
- MEILLEURE MUSIQUE: "Slumdog Millionaire", A.R. Rahman
- MEILLEURE CHANSON: "Jai Ho" dans "Slumdog Millionaire", A.R Rahman et Gulzar.
- MEILLEUR MONTAGE SON: "The Dark Knight"
- MEILLEUR MIXAGE SON: "Slumdog Millionaire"
- MEILLEURS EFFETS SPECIAUX: "L'Etrange Histoire de Benjamin Button"
- MEILLEUR DOCUMENTAIRE: "Man on Wire"
- MEILLEUR COURT METRAGE: "La Maison en Petits Cubes"
- MEILLEUR COURT METRAGE DOCUMENTAIRE: "Smile Pinki"
- MEILLEUR COURT METRAGE D'ANIMATION: "Spielzeugland".
dimanche 22 février 2009
samedi 21 février 2009
Samuel Barber - Adagio pour cordes, op.11. Tellement cinéma !
Enregistré ici au Royal Albert Hall de Londres, cet adagio du compositeur contemporain Samuel Barber est l'une des oeuvres de musique dite "classique" les plus utilisées au cinéma.
Notamment, dans deux films aussi différents que "Platoon" d'Oliver Stone et "Les roseaux sauvages" d'André Téchiné.
Benjamin Button : Fincher décevant.
Ce n'est pas la première fois que je le vérifie.
Mieux vaut, au cinéma, se laisser cueillir sans céder aux vrombissements médiatiques auxquels nous devrions cesser, échaudés, d'être sensibles.
Pourtant, dans le cas du film de Fincher, toutes précautions furent prises : rares étaient les critiques négatives, Charlie Hebdo faisant figure de râleur de service au milieu d'un concert de louanges.
Même les colonnes des "Cahiers...", d'habitude impitoyables, accueillaient favorablement ce nouvel opus de Fincher.
C'est finalement, et ça c'est inattendu, la critique de Libé rédigée par Ph. Garnier, qui résume mon sentiment en 4 mots : "plaisant mais bizarrement ennuyeux".
Plaisant parce que Fincher sait filmer et narrer, parce que les effets spéciaux qui consistent à vieillir puis à rajeunir le toujours beau Brad Pitt sont bluffants, parce que les deux acteurs principaux sont à leur meilleur et que les seconds rôles sont parfaits.
Ennuyeux -parfois- à cause d'un "concept" qui tient lieu d'histoire et que les scénaristes étirent à n'en plus finir depuis le point de départ que constitue la nouvelle de Fitzgerald, et que la fin est prévisible puisque évidemment "prévue".
"L'étrange histoire de Benjamin Button", belle fable au demeurant, n'est certainement pas, comme je l'ai lu, "le meilleur Fincher depuis Seven" : c'est passer par pertes et profits l'avant-dernier film du cinéaste, le formidable "Zodiac", courageux, sans concession.
La consolation viendra, pour ce qui concerne ce "Benjamin Button", du succès rencontré : on préfèrera toujours que le public se presse à un film "moyen" qu'à la dernière bouse crétinisante.
Suivez mes regards...
vendredi 20 février 2009
Les feuilles mortes...

par José Luis Mieza
Agrandissez en cliquant sur la photo, c'est trèèèèèèèèèèèèès beau !
Une jolie flore dans un pot (de lait) de vache
C'est le présidentdelarépublique qui l'a laissé entendre il n'y a pas si longtemps.
Ces gens sont des empêcheurs de faire des profits entre amis.
Les publicitaires, eux, sont hyper-sympa ; ce sont des "marchands de bonheur".
Ca, c'est Monsieur Séguéla, invité actuellement sur le moindre média disponible pour vendre son joli livre qui raconte comment la gentille Carla rencontra le mignon Nicolas et tombèrent "in love" comme disent les ados, qui le dit.
Un jour, les publicitaires eurent une idée géniale : pour mieux vendre certains produits aux gogos, coco, faut leur faire croire que le produit en question est bon pour la santé.
Je connais un pourfendeur de crétinisme qui en a fait une chanson.
Les fabricants de produits laitiers (le gentil artisan Danone pour ne pas le nommer) ont trouvé un machin dont on ne saurait se passer si l'on veut péter la forme : le bifidus, oui, mais actif ; qui agit, quoi.
Le bifidus est un ferment lactique.
Des ferments lactiques, on entrouve à la louche dans les yaourts-nature les plus "ordinaires" et dans tous les fromages.
Hier (c'est les vacances), au Monoprix (magasin de luxe) je me suis amusé à comparer la composition de deux produits : le "lait fermenté" (et non "yaourt", mot bulgare hyper-démodé) au bifidus actif de base, pas cher, et l'Activia, cher.
Pour faire bonne mesure, j'ai regardé aussi le top du top, Actimel, ce dé à coudre de yaourt à boire cul-sec qu'ils déclinent maintenant dans une multitude de saveurs dont on se demande où ils vont chercher tout ça, mais c'est peut-être M. Séguéla qui trouve les idées, je ne sais pas.
Eh bien, le produit pas cher avait e-xac-te-ment la même composition que le truc dont on nous dit à la télé(sans)vision que c'est le Destop de nos intestins.
Tu l'as dit bouffi : après de longues recherches, j'ai appris qu'une consommation abusive de cette chose avait des effets que mon peu de goût pour la scatologie (Bigard, c'est pas mon truc) m'empêche de décrire ici.
Le génie de nos fabricants et de leurs amis publicitaires, est d'avoir fait croire que leur bifidus était indispensable à notre santé alors que l'on peut s'en passer et faire cadeau à notre magnifique "flore intestinale" de fibres qu'on peut trouver dans une quantité d'aliments.
La prochaine fois, j'évoquerai les indispensables-essentiels-incontournables, j'ai nommé les Oméga 3, appellation magique qui incite le moindre metteur en boîte de sardines à l'huile à apposer le tampon-miracle sur icelle : riche en Oméga 3 !
Moi qui adore ça, de préférence sur pain grillé légèrement tartiné de beurre salé, je dois être une bombe bourrée d'omegatrois au bord de l'explosion.
Comment débiter la mimolette vieille ?
Ca, c'est une autre histoire.
jeudi 19 février 2009
Artillerie lourde.
Il est allé dans un village de 1600 habitants sous la protection de... 700 gendarmes !
Le préfet ne risque pas d'être muté.
Ouzo et sirtaki gazette
Je n'ai qu'une chose à lui dire : Иди неделя на вечеря в ресторанта, които съм говорил !
Franz Joseph Haydn revival !
Longtemps j'ai cru qu'il n'était qu'un compagnon de route de Mozart, un pré-beethovénien destiné aux exégètes.
C'est une œuvre gigantesque que nous a laissé "papa Haydn".
A l'inverse d'un Mozart ou d'un Schubert, il ne nous pas fait le sale coup de mourir trop jeune : il a donc légué à l'humanité (si peu reconnaissante !) une pléthore de symphonies, de la musique sacrée, de la musique de chambre et une œuvre pour piano toute en subtilité.
Ce matin, désœuvré, attendant un élève qui ne venait pas, j'ai mis sur le piano la partition de cette sonate qu'on écoutera ci-dessous (1er mvmt) sous les phalanges de Fazil Say.
Déchiffrant tout d'abord, puis jouant, j'ai vécu un moment rare.
Entre potes à L'Entrepôt
Hier soir, le tout-Paris qui compte (j'y étais, ainsi que Paul Adam et son épouse ainsi que Gilles Détroit, c'est dire !) se pressait à l'Entrepôt pour le concert de Fred Fromet.
Je n'insisterai pas trop sur la performance du chanteur : vous savez que je suis devenu un fan inconditionnel ou presque de ses couplets vengeurs et drôles néanmoins (voir les deux ou trois billets à lui consacrés rubrique spectacle, musiques, humour...).
La découverte de ce lieu, que je ne connaissais que dans sa fonction "cinéma", m'a enchanté.
Tout est dans l'utilisation du vaste espace qui permet la polyvalence : outre les cinoches, il y a une galerie pour les expos, un "bar à concerts" avec une petite scène, un restaurant en 2 salles prolongé, quand il fait meilleur, d'une terrasse-jardin.
Après le concert, nous avons dîné au resto.
Bonne pioche : le "bourguignon" était excellent, les prix sages, le service sympathique et l'ambiance d'après-spectacle permettait de converser sans vociférer.
Devenu casanier ces derniers temps, j'ai apprécié ce lieu dont le seul défaut est d'être si éloigné de ma plaine de Montmartre : 35 minutes de métro, correspondances comprises, vous rendez vous compte ?
Que ne fait-on pas pour soutenir les vrais talents !
mercredi 18 février 2009
Des musiciens
Dans cette dernière catégorie, on décèle rapidement ceux qui sont musiciens dans l'âme.
J'ai la joie permanente d'en suivre une petite dizaine.
Ensemble, nous irons l'été prochain à La Roque d'Anthéron pour un séjour musical qui s'annonce sous les meilleurs auspices, puisque la direction du Festival nous réserve un accueil inespéré :
places à demi-tarif le soir, offertes aux concerts de 18 heures, et rencontres avec les grands pianistes invités à l'issue des répétitions !
De plus, la Mairie met à notre disposition des locaux dans l'Ecole de Musique pour travailler.
En contrepartie, nous offrirons aux habitants un spectacle intitulé "Le piano dans tous ses états !".
A l'intention de Messieurs Bach, Schubert, Beethoven, Mozart et les autres :
Es gibt Musiker "Amateure", die "Profis", die "Lehrlinge".
In dieser Kategorie erkennt man schnell diejenigen, die Musiker in der Seele.
Ich habe die Freude dauerhafte verfolgen etwa zehn.
Gemeinsam werden wir im nächsten Sommer in La Roque d'Anthéron für einen Aufenthalt Musikprofil dürfen wir unter den besten Vorzeichen, da die Leitung des Festivals für uns ist ein unerwartetes :
Plätze zum halben Preis am Abend, die den 18 Konzerten und Begegnungen mit den großen Pianisten Gäste im Anschluss an die Wiederholungen!
Mehr, die Stadt bietet uns der Räumlichkeiten in der Musikschule, um zu arbeiten.
Im Gegenzug bieten wir den Menschen ein Stück "Das Klavier in all ihren Formen".
PIANO A 6 MAINS RACHMANINOFF
Cette vidéo, enregistrée en répétitions pour le 10ème anniversaire de l'Atelier Musical en juin 2007, salle Gaveau, a été vue 1709 fois : pour youtube, ce n'est rien, mais pour nous ça veut dire beaucoup !
Quel est le plus beau film du monde ? (47)



La découverte de la "différence" dans l'Angleterre victorienne encore sous le choc du procès qui ruina la carrière d'Oscar Wilde est abordée avec une rare intelligence.
On devine que le bonheur assumé de Maurice (James Wilby) sera de courte durée : la première guerre mondiale s'annonce.
C'est l'une des premières apparitions d'Hugh Grant.
Gulda et Corea on Bach
F.Gulda joue l'aria de la Suite en ré de Bach, entre 2 "impros" avec Chick Corea.
Document exceptionnel.
Friedrich Gulda, pianiste new-age
C'est pour tout le monde, mais en particulier pour mes jeunes élèves réunis hier soir : voici un extrait du 20è concerto de Mozart dirigé et joué par F.Gulda.
Ces concertos sont souvent présentés ainsi.
Comme on le voit dans Amadeus, W.A.M assurait à la fois la partie pianoforte et la direction d'orchestre.
Les moins mélomanes d'entre vous reconnaîtront ici la musique qui accompagne le générique de fin du film magnifique de Milos Forman.
Quant à Gulda, décédé en 2000, on aura ici une idée assez nette du personnage, ami des jazzmen dont le grand Chick Corea.
Nota : sur youtube (en cliquant sur le cadre d'image) on nous offre l'intégralité de ce concerto. Moins célèbre que les N°s 21 et 23, il est pourtant aussi dense et mélodieux. En ce qui me concerne, j'ai une préférence pour le 24. Je les aime tous, en fait.
mardi 17 février 2009
Pianistes de cinéma
Dans les grandes réussites, il y a Tyrone Power (Eddie Duchin Story), tellement habité par le rôle qu'on y croit d'un bout à l'autre, ou Adrian Brody dans "Le Pianiste" de Polanski, lequel Brody, lui, avait déjà une pratique correcte du piano et a pu mettre ses doigts sur la 1ère Ballade de Chopin ou la "Clair de lune" de Beethoven.
L'autre soir, j'ai entendu P.Bruel dire qu'il avait failli faire "Fauteuil d'orchestre" de Danièle Thomson, film plutôt moyen qui s'inspire en partie de la vie du pianiste français François-René Duchable.
Le rôle échut finalement à l'excellent Albert Dupontel, lequel, pour le coup, rata complètement sa prestation "pianistique" dans le film.
Comme le faisait remarquer Bruel samedi dans l'émission de Ruquier, Dupontel pianiste, on n'y croyait pas une seconde.
Ce que j'avais d'ailleurs écrit, à l'époque, dans un forum dédié au cinéma.
Dans le film, Dupontel attaquait le piano comme s'il se fut agi d'une pelleteuse.
Et pourtant, si l'on en croit le générique de fin, c'est Duchable lui-même qui l'a coaché.
Ca reste un mystère...
Barbie a 50 ans
lundi 16 février 2009
Nicolas a 14 ans.
Jacques Séguéla était venu présenter son dernier livre sur la plateau de On est pas couché...
Bach is back !
Sous le jeu de mots facile, une réalité.
Longtemps il fut considéré comme sacrilège de jouer Bach sur nos pianos actuels.
Et surtout de laisser s'exprimer l'instrument dans toute son ampleur.
Les références absolues du 20ème siècle sont les interprétations d'Edwin Fischer (années 30-40) et, off course, de Glenn Gould (jusqu'aux années 80).
Gould s'imposa comme l'interprète de Bach par excellence au point que nous nous sentions les uns et les autres sous l'emprise de son prétendu "diktat".
Il faut dire que la période dite des "baroqueux" joua un rôle non négligeable dans cette vision réductrice : je connais des mélomanes longtemps tenus éloignés de tout accès à une musique qu'ils disaient faite pour des "spécialistes" !
Pendant mes années d'apprentissage, je considérais moi-même les oeuvres de Bach comme des "exercices" ; mes professeurs, en effet, me le faisaient jouer sans nuances et toujours en jeu "porté", comme Gould à la limite du "staccato".
Fort heureusement, en notre 21è siècle, nombre de pianistes, et non des moindres, ont choisi de laisser Bach prendre possession d'un instrument qui peut délivrer une palette sonore impressionnante que le Kantor de Leipzig aurait sans aucun doute bien aimé utiliser.
J'ai déjà écrit ici tout le bien que je pense du "Bach italien" d'Alexandre Tharaud.
En synergie, d'autres pianistes de notre époque ont enregistré un Bach enfin chatoyant, mais sans tomber dans l'excès contraire au jeu d'un Gould : Pierre-Laurent Aimard, Anne Queffélec ou Edna Stern vont dans le même sens.
La démonstration, ci-dessus, que Bach, compositeur "moderne" et intemporel, peut enflammer le clavier, est faite par l'un des très grands interprètes de ce génie, Murray Perahia.
Histoires d'humour.
J'ai fait chanter "Que je t'aime" au public.
La fête des fleuristes et bijoutiers ne m'inspire pas plus que ça.
Hier dimanche, en matinée, une petite vieille n'a cessé d'interpeller les artistes.
Notamment pour approuver les diatribes anti-majorité.
Elle a même évoqué le président de le République en des termes que je ne puis retranscrire.
Je suis d'ailleurs de plus en plus frappé par les réactions du public "âgé" : si le chef de l'état perd cet électorat, il a du souci à de faire.
Perrin, qui parlait toujours de "France profonde" "de droite" pour désigner cette partie du public, en est le premier surpris.
Le succès qu'il rencontre en lever de rideau (tâche ingrate s'il en est) avec ses saillies marquées du sceau de la provoc' est un signe qui ne trompe pas.
En soirée, de plus en plus de trentenaires qui font un triomphe aux chansons de Fromet et aux provocations subtiles de Gaspard Proust, humoriste classieux qui aime à se définir comme "libertaire bourgeois".
Jeudi ou vendredi dernier, je ne sais plus, les "djeun's", en nombre ce soir-là, l'ont ovationné lors des saluts.
Ajoutez à ça que les "piliers" Adam et Détroit cartonnent toujours autant et vous comprendrez que les spectateurs aient "la banane" en remontant à la surface.
Du départ récent d'une supposée "tête d'affiche", le public ne semble pas s'être aperçu.
Comme quoi, rien n'est jamais éternel dans nos métiers.
A méditer.
Quant à Marco, il nous rejoint bientôt :
dimanche 15 février 2009
Lady Sing the Blues
Fine And Mellow -, Billie Holiday avec Coleman Hawkins, Lester Young, Ben Webster, Gerry Mulligan, Vic Dickenson, Roy Eldridge.
samedi 14 février 2009
The Band Wagon
C'est un film de Vincente Minnelli (1953) dont le titre français est "Tous en scène".
Qui danse encore, aujourd'hui, comme Cyd Charisse et Fred Astaire ?
vendredi 13 février 2009
Inquiétante Italie
Un peu pressé par le temps aujourd'hui, j'y reviendrai.
mercredi 11 février 2009
Fellag (encore !?)
Il doit avoir l'habitude...
Cette gazette revêtant un aspect encore "intime" puisque lue majoritairement par des amis, je reproduis cette dédicace dont je suis si fier :
On y retourne.
Notre Fellag qui es aux cieux.


Sur la scène du Théâtre du Rond-Point (des Champs Elysées) il volète entre les draps qui sèchent sur une terrasse algéroise imaginaire, esquisse quelques pas de danse chaplinesques et dit un texte écrit en dentelle, drôle, émouvant, humain.
Chaque soir, dans une salle archi-comble, Fellag tente de panser, grâce à l'humour, les plaies de son pays malade, veut réconcilier tout le monde, s'essayant à refermer les blessures encore ouvertes.
Et il y parvient à coups de talent, de verve, de tendresse.
Oui, c'est cette tendresse, sous les mots en deux langues mêlées, qui est le ciment d'un spectacle en totale générosité.
"Tous les algériens sont des mécaniciens" nous emmène là-bas, pays de soleil et de tragédies où, comme ici souvent, l'humour est d'auto-défense.
Au-delà de la cocasserie des situations, Fellag, accompagné sur scène de la comédienne Marianne Epin, nous apprend l'Algérie d'aujourd'hui, celle des chinois qui ont mis la main sur la plupart des grands chantiers et ne comprennent pas le mode de fonctionnement du travailleur algérien, celle des travaux du métro où s'engouffrent chaque jour ouvriers et ingénieurs et qui ne voit jamais le jour, celle des "Monsieur Saïd" et du "sage" chargé de le "dépolluer", celle où l'eau courante ne court (pas) qu'à heure fixe si parcimonieusement qu'une vraie douche est un exercice qui demande une infinie patience...
Face aux tracas permanents de l'existence joue une solidarité de chaque instant : tombez en panne avec votre vieille voiture tchèque ou votre 504, et tout le quartier devient garage avec cénacle de spécialistes penchés sur le véhicule récalcitrant.
Les anecdotes, dont beaucoup sans doute autobiographiques, émaillent cette trop courte peinture des moeurs d'outre Méditerranée et j'entends avec émotion prononcer le nom du paquebot "Ville d'Oran" sur lequel, presque encore nourrisson, je vécus une nuit d'angoisse sur un mer pour une fois démontée.
Pas un moment de vide, pas d'effets putassiers, pas d'esbrouffe : le spectacle de Fellag est joyeux, profond, chaleureux, dans un style qui n'appartient qu'à lui mais fait penser - quelles références ! - à la comédie italienne des Risi et autres Scola, à Pagnol et, oui, à Chaplin.
Ce qui n'est pas rien.

Fellag, site officiel : clique moi dessus.
Fellag joue au Théâtre du Rond-Point du 23/01 au 28/02/2009.
Les représentations ont lieu tous les jours sauf le lundi et débutent à 18h30.
Un jour, j'irai en Irak avec toi
Surtout pas Obama.
Tout ça pour ça, alors qu'en Guadeloupe il fait si bon.
Tactiques de gendarmes
Avant quand j'étais petit, les deux sortes de gendarmes étaient nettement identifiables : les rouges (ceux dont le képi avait un galon rouge), c'était les gendarmes mobiles et les blancs la gendarmerie départementale.
Les "mobiles", c'était des méchants (je le sais, j'en avais un dans la famille) qui allaient souvent à Paris pour donner des coups de matraque, envoyer des "lacrymo" et charger des étudiants ou des ouvriers, et les "blancs" étaient assez bien vus par la population parce que dans nos campagnes, au lieu de mugir comme de féroces soldats (suivez mon regard), ils passaient boire des coups chez les villageois et serraient les voleurs de poules.
Au cinéma, les "blancs" étaient rigolos et grâce à eux on voyait des gens tout nus dans les films, et quand on est gamin ce genre d'opportunités, ça se néglige pas.
Maintenant, c'est le progrès, tous les gendarmes sont méchants.
Vu qu'il y a de moins en moins de poules intéressantes à voler, les "blancs" se sont dotés de moyens logistiques impressionnants comme on dit et ce sont eux qui arrêtent les pédophiles (un truc qui existait pas avant, même à St Tropez) et les drogués (un truc qui existe de plus en plus, à croire que les gens sont pas heureux), mais aussi les ceusses qui sont en "situation irrégulière" et qui font des travaux au noir chez monsieur toulemonde qui habite la maison au bout du village et qui, pourtant, a voté FN en 2002 et pour Nick Sark en 2007.
Les anciens gendarmes gentils ont trouvé un nouveau passe-temps entre deux chasses au basané clandestin : ils vont dans les collèges embêter les petits jeunes, même ceux qui sont "français de souche" comme dit Marine.
Hier, devant le bus scolaire qui les emmène habituellement au collège, ils ont aligné les gosses cartable aux pieds et ont promené leurs beaux bergers allemands, truffe vibrante, le long des besaces et autour des corps tremblotants de nos pré-adolescents.
Mais "on" nous dit que ces messieurs n'étaient pas agressifs du tout, qu'ils faisaient que leur travail et qu'ils ont même pas bousculé les mômes.
C'est toujours ça.
Les mômes, eux, ont dû trouver ça hyper-méga-génial-cool, que c'était comme dans les films américains, tout ça...
On saura jamais s'il y en eût un ou deux pour faire dans leur froc.
Parce que vous, je sais pas, mais ça doit pas être très excitant de se faire renifler par un molosse dans un froid matin de février quand on a quatorze ans.
Il y a quelques mois, c'est une classe de mômes abasourdis (leur prof aussi !) ques les pandores ont visité, avec chiens aussi, que ça en devient "up to date" faut croire.
Je vous le disais, on perd ses repères : méfions nous des képis qui ont l'air gentil.