C'est fou le nombres d'hectolitres de café que le cinéma américain a fait se déverser sur nos écrans jusqu'aux années 70 au moins.
Dans tout western qui se respecte (il y a toujours du café au chaud chez Miss Johnson ou tout près du feu de camp en territoire cheyenne), dans tout thriller, tout mélodrame, on entend immanquablement l'un des protagonistes demander ou proposer un café.
Ça nous amusait beaucoup, le Docteur, père de mon ami d'enfance, et moi lorsque nous regardions ensemble le film de 17 heures, le dimanche après-midi dans le salon de leur grand appartement du boulevard Albert 1er (c'est à Antibes qu'on honore un roi des belges !), quand nous détestions Annie Cordy et que j'entendais battre son cœur pour Dalida.
C'est autour d'un café que se produit le "coup de foudre" entre Cary (Jane Wyman) et Ron (Rock Hudson) dans "Tout ce que le ciel permet" de Douglas Sirk dont je m'abreuve actuellement grâce au coffret DVD dont je parlais récemment.
Je reviendrai plus longuement sur ce mélodrame.
Sur les 4 films du coffret, j'en ai vu 3 : trois films bouleversants, magnifiques comme un secret bien gardé, en torrents d'émotion "à l'ancienne" plus actuels que jamais.
Moi qui regarde rarement les "bonus", je suis cette fois captivé par le travail remarquable effectué par l'éditeur "Carlotta" : Monsieur "Chansons d'amour", Christophe Honoré, nous parlant longuement de "Mirage de la vie", ou François Ozon osant (ça m'a échappé !) un audacieux montage de scènes tirées de "Tous les autres s'appellent Ali" de Fassbinder et de "Tout ce que le ciel...", c'est un bonheur total.
Aujourd'hui, on boit moins de café dans les films américains, on n'y fume pratiquement plus de cigarettes sauf dans le cinéma indépendant qui se fout des oukases.
Dans notre capitale, les jeunes gens se donnent rendez-vous au "Starbuck's coffee" où l'on sert un breuvage insipide, ce que les italiens appellent un "caffè americano" !
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