Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 12 juin 2008

Quel est le plus beau film du monde ? (30)


"Le temps d'aimer et le temps de mourir."
Le titre est chef d'œuvre en soi.





Que dire, si ce n'est l'émotion suscitée par ce film de 1957 signé du Maître ès mélodrame que fut Douglas Sirk ?

Synopsis et avis de la Fnac :
En 1944, le jeune soldat allemand Ernst Graeber (John Gavin) quitte le front russe pour une permission de trois semaines à Berlin. Mais il découvre une ville en ruine, et sa maison détruite. En recherchant ses parents disparus, il rencontre une jeune fille (Liselotte Pulver) dont le père, médecin, a été envoyé aux travaux forcés. Les jeunes gens tombent follement amoureux, tandis qu’au-dehors, la guerre fait rage… Le temps d’aimer et le temps de mourir, mis en scène en 1958 par Douglas Sirk, est l’adaptation du roman Le temps de vivre et le temps de mourir de l’Allemand Erich Maria Remarque, lequel, à l’instar de son compatriote Sirk, s’était exilé aux Etats-Unis à la fin des années trente. Humaniste et profondément antimilitariste, ce mélodrame en Cinémascope sur fond de débâcle de l’Allemagne nazie est aussi l’un des films les plus personnels de Sirk. Le portrait romantique d’un jeune soldat allemand était en effet pour le cinéaste une manière d’adresser un ultime message d’amour à son jeune fils, disparu mystérieusement en 1944 sur le front russe. Une fois encore, le style de Douglas Sirk fait mouche. Le réalisme impressionnant de la reconstitution de Berlin en ruines, ployant sous les bombardements (qui fera dire à Jean-Luc Godard en 1959 “Je n’ai jamais autant cru à l’Allemagne en guerre qu’en voyant ce film américain tourné en temps de paix”), formant un contraste étonnant avec la beauté formelle des scènes intimistes entre les deux amoureux, campés par le très beau John Gavin, et la fraîche et moderne Liselotte Pulver. Mettant en exergue la fragilité du bonheur face à l’absurdité de la guerre, Le temps d’aimer et le temps de mourir est l’un des plus beaux films de Douglas Sirk.

Presque tout est dit.
Dans les bonus de la magnifique édition DVD par "Carlotta", écouter la description admirative de Godard.
E-ssen-tiel !

Aucun commentaire: