Hélène Grimaud est une excellente pianiste (dans Brahms, notamment !).
De plus, ce qui ne gâche rien, c'est une belle femme.
Ce qui a fait gamberger le service comm' de sa maison de disques, qui nous a pondu (pour être poli) une pub télé assez croquignolette : en fond sonore le 2è mouvement du 5è concerto de Beethoven dit "Empereur" (ça en jette, ça, en plus !) sur des plans de la pianiste, belle à se pâmer, donc, inspirée, vachement extatique, au bord du spasme.
Génial, ça, coco, même un fan de Lara Fabian (surnommée la sirène, même hors bombardements) va se ruer à la fnaque pour acheter le cédé d'une bombasse pareille.
Pour couronner le tout, le slogan final, fallait le trouver, je vous le livre en brut :
(voix masculine en caisson de basses) "Hélène Grimaud, quand le piano devient émotion pure !".
Que fais je ?
Je m'en tape sur les cuisses ou je fomente un attentat contre Pascal Nègre (DG est un label Universal) ?
Il est évident, donc, pour ces messieurs-dames, qu'on attendu 2007 pour que l'instrument inventé au 18è siècle par il signore Cristofori, puis perfectionné par les Pleyel, Erard et autres Steinway, attendait, sous-exploité par des rigolos du style Horowitz ou Evans, qu'on en tire enfin des sonorités émouvantes.
J'ai de la peine pour Miss Grimaud, la supplie de retourner danser avec ses loups et la préviens humblement : attention, Madame, vous êtes en voie de "claydermanisation".
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