Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 12 septembre 2007

Conseil de discipline.

Brice Hortefeux : on appréciera, en fond, la Marianne et les mots "accueil et intégration".


Une vingtaine de préfets de la République sont aujourd'hui convoqués par le ministre "de l'immigration et de l'identité nationale", lequel n'est pas content du tout.
C'est qu'il a des quotas à respecter ce monsieur : son Boss a fixé à 25000 le nombre de reconduites à la frontière pour cette année ; au jour d'aujourd'hui, on parviendrait péniblement à 11000 !
On va donc assister dans les tout prochains jours à une situation classique et récurrente dans les mauvaises comédies françaises des années 70 : le Boss tape sur les doigts du ministre qui tance les préfets qui morigènent les sous-préfets qui sermonnent les commissaires de police qui, eux-mêmes, passent un savon à leurs inspecteurs qui répercutent sur le flic lambda, lequel, vachement énervé va considérer chaque faciès un peu différent comme un clandestin en puissance avec les bavures que cela ne manquera pas d'entraîner.
Qu'un tel ministère puisse exister dans notre état "moderne" est en soi, sans vouloir diaboliser qui que ce soit, en Prada (TM) ou pas, relève à mon sens de la plus basse ignominie.
On ne s'étonnera pas que cette abjecte institution ait été confiée à ce Hortefeux, boutefeu de la campagne présidentielle, préposé alors à de basses oeuvres consistant, pour l'essentiel, à traquer la bourde, le faux-pas, chez l'adversaire puis à l'amplifier via des médias aux ordres.
J'imagine le personnage, tout à l'heure, sous les lambris de son ministère, hurlant, écarlate, faisant la leçon à ces hauts fonctionnaires de la République qui ont intérêt à numéroter leurs abbatis.
Ce que j'imagine sans peine aussi, c'est que ces messieurs, tremblant pour leurs postes, vont faire dès demain assaut d'un zèle retrouvé pour mettre en application la sale besogne.
Avec Air France, c'est comme si vous y étiez déjà.

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