Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 4 novembre 2011

Subjectivité du beau

 Je suis sensible à la peinture à ma manière, comme chacun de nous je crois.
Les spécialistes savent définir les matières, les lignes, les perspectives (concrètes ou de l'ordre de la pensée d'un auteur), le but, les conséquences espérées ou imprévues, la finalité d'une œuvre.
En ce domaine, je ne me fie qu'à l'émotion qu'elle va provoquer en moi.
Je n'aime, ici, qu'avec ma sensualité ; ainsi, je peux rejeter des maîtres reconnus et m'émerveiller de ce que d'autres considèrent comme trivial.
Dans une exposition récemment parcourue, je suis tombé en arrêt devant quatre petites toiles qui n'étaient, sans doute, pour leur auteur, qu'esquisses d’œuvres à venir ; peut-être même des "études".
Ce qui me fut surprenant, c'est qu'avant même de lire de tout près -car je suis très myope- le nom de l'artiste, et sans connaissances approfondies de l'art pictural, je me sentis en paysage familier.
Et pour cause : c'était le même auteur que celui qui signa les pochettes d'album les plus célèbres du grand Dave Brubeck dont Time Out qui contient les célébrissimes "Take five" et le "Blue rondo a la turk" en divin mouvement perpétuel.
L'artiste (1923-1994) s'appelait Sam Francis.
Dans l'exposition, on l'a intelligemment placé dans le voisinage de Nicolas de Staël.
J'étais comblé.

 - Sans titre | Sam Francis -

"La" pochette

En tête de billet, Sam Francis : "Out of white".
Et, ci-dessous, le rondo bleu :

4 commentaires:

Kynseker a dit…

Merci pour ces Sam Francis, appréciés avec un fond de Brahms (Sabine Meyer avec les Berg...) !

Silvano a dit…

Oui, K., c'est une excellente version aussi.

Rossinante a dit…

Sam Francis... résonne avec Samson François. Hasard ?

Merci d'être de retour Maître, ça faisait un moment ! 0 très vite !

Silvano a dit…

@Rossinante : je n'osais espérer que quelqu'un relèverait !
Créature de Cervantes, vous me comblâtes !