J'avais perdu l'habitude de l'ambiance des tournées en province, dans ces salles souvent polyvalentes où se croisent à longueur de saison spectacles "seul(e) en scène", pièces de théâtre (de boulevard, souvent) et concerts de musiques variées et quelquefois (souvent ?) avariées.
Vendredi soir, le Caveau avait baissé le rideau : toute l'équipe se déplaçait à Chateaudun, en terre de Beauce, pour une représentation exceptionnelle à l'Espace André Malraux.
Le ministre de la culture du général a donné son nom à moult théâtres et MJC de France et de Navarre ; sans nul doute, dans quelques années, verra-t-on fleurir des "Espaces Jack Lang", car le sémillant ministre de François Mitterrand laisse une trace bien visible dans le paysage culturel de l'hexagone ; il faut dire que ses successeurs... n'est-ce-pas ?
Point de minibus et de semi-remorques pour véhiculer notre petite troupe vers l'orléanais territoire : deux voitures confortables suffirent.
Petite répétition et réglages son et lumière (une "balance" en jargon professionnel) à cinq heures, puis repas au Pastoureau, joli restaurant gastronomique* où nous fîmes -raisonnablement tout de même- bombance avant le spectacle ; oui, avant, car il était décidé que nous regagnerions Paris à l'issue de la représentation.
Celle-ci se déroula le mieux du monde devant une salle archi comble, des rangées de sièges ayant même été rajoutées pour satisfaire la demande.
Pour cette "sortie en surface", nous nous sommes tous surpassés pour un public généreux ne ménageant pas ses applaudissements entre deux éclats de rire.
J'ai adoré officier en M.Loyal-pianiste, chargé de faire le lien entre deux artistes ou d'en accompagner certains.
Sur la brèche avec moi : Frédéric Fromet, Tony Saint-Laurent (que je présente au public comme étant le fils naturel d'Yves Saint-Laurent et de... Pierre Bergé), Lobo et Mie, et, en vedette, notre cher Paul Adam qui reçut un vrai triomphe.
Grande salle, très bonne sono, jolis éclairages : j'aime le Spectacle pour toujours.
Dans les loges, une gentille attention des "tourneurs", Jean-Claude et Jean, de "Nouvelle Scène".
Vue partielle de la salle pendant les répétitions
* On sert au Pastoureau un sublime baba-au-rhum entouré de crème Chantilly ; dans le gâteau est fichée une capsule de rhum que l'on presse pour en libérer le contenu.
La vie d'artiste a du bon.
2 commentaires:
... grâce au Royal Monsieur Loyal qui était bien Jovial !
@Paul : merci, j'adore les fleurs.
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