Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 22 novembre 2011

J'ai deux mains droites, non, gauches, non, droites en fait !

C'est à peu près la seule chose -ça, là, à gauche !- que je sache faire de mes dix doigts.
L'ami S. le sait bien, que j'appelle à la rescousse,  chaque fois que j'ai des velléités de bricolage.
C'est récurrent : j'arrive tout de même à comprendre que je vais commettre l'irrémédiable, et j'appelle S. qui arrive tel SOS Dépannage (l'arnaque en moins) après m'avoir dit au téléphone : "Surtout, ne touche plus à rien, attends-moi !".
Quand je dis "j'ai deux mains gauches", j'aimerais que ce soit vrai puisque je suis gaucher.
Pour être logique, je devrais donc dire que... j'ai deux mains droites.
S. s'est beaucoup amusé, récemment, de me voir entreprendre de confectionner des paquets-cadeaux.
J'étais paniqué : j'avais acheté un fort beau papier en imitation de cuir chez Gibert, boulevard Saint-Michel.
Certes, j'étais très prudent du coup, mais ne serais jamais parvenu à mes fins sans la présence bienveillante de S. ; sans lui, j'y serais encore.

Il y a des périodes -c'est par vagues- où les objets m'en veulent terriblement, m'échappant des mains à la première occasion, où ils semblent attirés par le sol, comme aimantés.
J'ai alors la même réflexion hautement philosophique que mère et grand-mère ( je fus surpris de l'entendre tout récemment d'un tout jeune homme !) : "ça n'ira pas plus bas".
Dans ces périodes néfastes, il y a toujours un verre ou autre objet fragile pour se trouver là au mauvais moment, quand le lave-linge s'ébroue en sa phase "essorage"  s'éparpillant alors en mille morceaux sur le carrelage.

Pour revenir à ma gaucherie, mes amis s'amusent depuis des années de mon inaptitude à plier correctement mes pulls, chemises et autres t'shirt : il n'y a plus rien à faire, je crois.
Dans le temps, pourtant, un ami avait fait assaut de patience et donné des cours de pliage de pulls.
Il avait fini par baisser les bras.
A chaque occasion, je lui demandais : "dis tu veux bien me plier ce pull, dis ?".
C'est pratique.

Je m'amusais du billet d'un ami, blogueur également, qui disait le malaise qui le saisit chaque fois qu'il doit acheter du papier-toilette.
Parce que j'en ai pris conscience que j'ai du mal également, non pas pour acheter le produit, ni même passer à la caisse avec : non, c'est après que ça se corse pour moi, car il faut aller par les rues du quartier avec le volumineux paquet qui n'entre jamais dans le sac du Monop', en dépassant ostensiblement, le sac étant toujours transparent, évidemment, car le monde entier doit savoir ce que vous avez acheté !
Maintenant, quand j'ai des achats "discrets" à faire, je n'oublie plus de prendre le grand sac vert "réutilisable" ou, pour de menus achats, un sac en papier de chez ouatèlsse.

Merci d'avoir lu ce billet essentiel.

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