Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 11 octobre 2011

Un dimanche pas comme les autres... ou presque.

Rue Hermel, ce dimanche 9 octobre, on se presse au bureau de vote de l'école élémentaire ; bobos de retour du marché, cabas débordant de légumes, petites vieilles "socialistes depuis toujours", sympathisant du Front de Gauche venus "faire pencher la balance" (Montebourg en récoltera les fruits), "gens de peu" comme disait Mitterrand...
Je patiente pendant vingt-cinq minutes dans la file d'attente qui s'étire jusqu'à l'extérieur où la fine pluie d'automne ne peut doucher l'enthousiasme de ces citoyens que la possibilité offerte d'influer sur le cours de la vie politique met en joie : l'ambiance est bon enfant, très "village" ; ceux qui se connaissent y vont de leurs embrassades, des enfants courent dans les travées, les mamies s'assoient en attendant leur tour.
Moi, je suis hyper-mega fier : Bertrand Delanoë en son fief, s'est arrêté à ma hauteur pour me saluer
Comme à chaque rencontre, il m'a observé du coin de l’œil, a vivement fait un petit tour de mémoire avant de m'adresser son "comment vas-tu, toi ?" en cordialité.
Nous avons lui et moi des souvenirs de temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître...

Je ne le lui dis pas, mais j'ai voté comme lui : au fil de la campagne, de débats télévisés en prises de position, j'ai changé mes intentions et choisi Martine Aubry.
J'en parle en revanche quelques trottoirs plus loin à Jean-Philippe Daviaud, l'assistant parlementaire de Christophe Caresche qui m'en sauterait au cou !

J'ai dit la même chose peu avant au téléphone à un humoriste que j'ai trop souvent cité ici, qui le mérite, certes, mais n'a pas besoin de voir une nouvelle fois son nom dans cette gazette (sauf si sa "prod" fait un effort financier, non mais !) : il m'approuve également, comparant Hollande à un notable très "3è République", ce que je réfute d'ailleurs, ma fibre "socialo" reprenant le dessus.
Je m'engagerai derrière l'élu(e) quel(le) qu'il(elle) soit.

Après cela, déjeuner dans la seule enclave "de gauche" peut-être du huitième arrondissement à quelques encablures du siège de... l'UMP.
Je constate, là aussi, un réel engouement pour cette consultation d'un genre nouveau en France.
Le chiffre de la participation, énorme, ne me démentira pas la nuit venue.
Je rentre en milieu d'après-midi, j'écris, réécris, efface, me torture, bois des bières et dans la soirée deux "grappa" en toute déraison.
C'est un beau dimanche.
Il y en aura d'autres, encore plus beaux...

On se bouscule aussi dans le 17è, arrondissement de droite...
-Photo Le Parisien-

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