Sporadiques
J'aime bien que, dans sa rubrique Météo, le site du Nouvel Observateur m'annonce des averses "sporadiques".C'est un mot qui me plaît : je possède dans mon Panthéon personnel une petite collection de mots agréables à dire, à lire, à entendre, tel ce "sporadique".
Mes confrères (et sœurs) artistes préfèreront sans doute averses "intermittentes".
Aléas
Légèrement claustrophobe (à en hurler la nuit, parfois), je préfère de beaucoup le bus au métro, que je n'emprunte que pour des courses urgentes.
C'est là,sans nul doute, l'un des aspects de ma manière de vivre Paris "en méridional".
Mais hier après-midi, ayant rendez-vous dans le quartier de l'Odéon, j'ai choisi d'emprunter le bus n° 85.
Mal m'en a pris : j'avais pourtant prévu large, car j'ai pour habitude d'arriver en avance à mes rendez vous, ce qui, d'ailleurs, m'expose aux pires déconvenues, le parisien arrivant, lui, systématiquement en retard...
Las, je me retrouvai dans un embouteillage inextricable qui eut pour résultat de me retarder d'une bonne demi-heure.
J'avais évidemment laissé mon téléphone mobile chez moi, comme souvent.
Essouflé, en sueur, fourbu d'avoir couru, honteux, je suis arrivé en piteux état sur les lieux.
Moi :
-Désolé, j'ai eu un problème de transports.
Elle :
- Pas grave, j'arrive à l'instant !
Larry Clark, c'est fou !
J'ai revu Ken Park (2002), le film dévastateur du cinéaste et photographe Larry Clark, celui-là même dont l'exposition parisienne défraya la chronique l'an dernier.Du sexe, du sang et pas de larmes.
Le réalisateur détaille au scalpel la vie d une petite communauté de jeunes "skaters" en conflit permanent avec le monde des adultes, parents ou grands parents, tous plus "toqués" les uns que les autres.
Ne voir dans Ken Park que scènes sulfureuses et provocatrices serait passer à côté d'un film qui est une réflexion sur les relations entre générations, sans aucune concession.
Clark réussit à montrer le sexe dans toute sa vérité sans que l'on puisse le taxer de pornographie.
Ici, le sexe est refuge, mais aussi désespérance.
Comme l'excellent Bully qui le précéda en 2001, s'il n'est certes pas un spectacles pour enfants de choeur, Ken Park est un très bon film d'un cinéaste réellement indépendant.
Ken Park : des adultes complètement "à côté de la plaque"...
Ça, c'est bon !
Mais, entre nous, et n'en déplaise à mes lointains cousins, si vous avez la chance d'habiter dans le Gard ou avoisinant, dénichez donc un restaurateur qui la prépare lui-même.J'ai le souvenir d'une brandade mémorable au "Suisse d'Alger" à Uzès ; je ne sais si mon information est toujours d'actualité.
Bon, en attendant, avec croûtons frottés d'ail, la "Coudène" d'hier soir, gratinée, fut excellente et fort appréciée de mon convive "parigot".
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