Je découvre cette interprétation féminine, bien différente de celles de Villazon ou Jaroussky.
Trop "hispanique" quand celle de Villazon le mexicain serait trop "italienne" et la version Jaroussky
trop "baroque" ?
Et si l'on contentait d'apprécier la mélodie en elle-même, due à l'immense Monteverdi (1567-1643 !) :
vous en connaissez beaucoup, vous des "airs" qui traversent les siècles sans vieillir le moins du monde ?
Et puis tiens, en prime, les deux autres interprétations, celle du français et celle du mexicain "italianisant" :
Et si voulez chanter sous la douche, en marchant dans le matin, dans le métro, à scooter, à vélo...
Si dolce è'l tormento
Ch'in seno mi sta,
Ch'io vivo contento
Per cruda beltà.
Nel ciel di bellezza
S'accreschi fierezza
Et manchi pietà:
Che sempre qual scoglio
All'onda d'orgoglio
Mia fede sarà.
La speme fallace
Rivolgam' il piè.
Diletto ne pace
Non scendano a me.
E l'empia ch'adoro
Mi nieghi ristoro
Di buona mercè:
Tra doglia infinita,
Tra speme tradita
Vivrà la mia fè.
Per foco e per gelo
Riposo non hò.
Nel porto del Cielo
Riposo haverò.
Se colpo mortale
Con rigido strale
Il cor m'impiagò,
Cangiando mia sorte
Col dardo di morte
Il cor sanerò.
Se fiamma d'amore
Già mai non sentì
Quel riggido core
Ch'il cor mi rapì,
Se nega pietate
La cruda beltate
Che l'alma invaghì:
Ben fia che dolente,
Pentita e languente
Sospirimi un dì.
Faut-il vous le traduire ?
Et bien, soit :
Le tourment de mon cœur
est si doux
que je vis comblé
pour une cruelle beauté
Dans le ciel de beauté
la cruauté peut bien augmenter
et la pitié manquer,
tel un écueil,
ma fidélité se maintiendra
dans l'océan d'orgueil
Le fallacieux espoir
peut bien me revenir
ni joie ni paix
ne descendront sur moi
Et la cruelle que j'adore
peut bien me refuser
un juste réconfort,
ma fidélité vivra
entre douleur infinie
et espoir trahi.
Je ne trouve de repos
ni dans le feu, ni dans le gel ;
je connaîtrai le repos
au port du ciel
Si une flèche acerbe
m'a frappé au cœur
d'un coup mortel
je changerai mon sort
et soignerai mon cœur
avec le trait de la mort
est si doux
que je vis comblé
pour une cruelle beauté
Dans le ciel de beauté
la cruauté peut bien augmenter
et la pitié manquer,
tel un écueil,
ma fidélité se maintiendra
dans l'océan d'orgueil
Le fallacieux espoir
peut bien me revenir
ni joie ni paix
ne descendront sur moi
Et la cruelle que j'adore
peut bien me refuser
un juste réconfort,
ma fidélité vivra
entre douleur infinie
et espoir trahi.
Je ne trouve de repos
ni dans le feu, ni dans le gel ;
je connaîtrai le repos
au port du ciel
Si une flèche acerbe
m'a frappé au cœur
d'un coup mortel
je changerai mon sort
et soignerai mon cœur
avec le trait de la mort
4 commentaires:
Ces femmes, toujours prêtes à répandre larmes et tourments !
Cet air s'accommode de toutes les sauces et je n'ai de préférence pour aucune interprétation. Le tout, c'est qu'elle soit sincère et vivante.
@K. : tu abondes dans mon sens, donc.
https://www.youtube.com/watch?v=D9LpVHcS2-Y&list=RDD9LpVHcS2-Y#t=0
https://www.youtube.com/watch?v=g6e43zjwGr8
https://www.youtube.com/watch?v=CsvqmvQxt0Y
Trois autres "versions"... la première (étonnante) et la dernière (qui fut la première que j'entendis) ont ma préférence.
@debout : six ans après la publication, c'est rassurant de constater que ces billets remuent encore. Et bien, moi, c'est la deuxième que j'ai préférée ! Et merci bien.
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