L'image fait plaisir.
Le plus dur reste à faire.
On me pardonnera ce jeu de mots assez moyen qui n'a d'autre mérite que le pied-de-nez adressé aux tenants des idéologies extrémistes.
Je n'ai aucune suite dans les idées, faut-il croire : après avoir voté Aubry au premier tour de la primaire, j'ai changé mes intentions au vu du débat télévisé de mercredi dernier.
L'agressivité est garantie d'échec dans les débats d'entre-deux tours comme on l'a vu dans le passé dans les "vraies" élections : Mitterrand, en 1974, perdit contre Giscard qu'il avait par trop étrillé ; en 81, il avait compris et l'emporta après un débat mesuré mais bien argumenté ; en 88, face au même Mitterrand, Chirac perdit la partie, apparaissant comme un roquet prêt à mordre (on se souvient de l'attitude hiératique du Président et de son "comme voudrez, Monsieur le premier Ministre !") ; enfin, en 2007, Ségolène Royal (il est vrai qu'elle n'avait pas grand chose à y perdre) fut à l'offensive durant tout le débat face au Président sortant qu'il appartiendra à M.Hollande de sortir l'an prochain.
Cette stratégie de l'attaque, des phrases assassines, s'est donc avérée contreproductive concernant Martine Aubry : l'irritation que j'en ai conçue a vraisemblablement été ressentie par de nombreux votants, désireux de voir un parti socialiste uni partir la bataille en 2012.
On va voir maintenant si François Hollande est l'animal politique qui convient face à la machine de guerre du camp d'en face et de son chef ; on aurait tort, en effet, de se réjouir sans recul de la piètre cote de popularité de l'actuel chef de l'état.
Ce ne sera pas la première campagne présidentielle à laquelle j'assisterai, loin de là.
Pour en être depuis toujours un ardent pourfendeur, j'ai bien appris à connaître la droite française, capable du pire pour conserver le pouvoir.
Coups bas, chausse-trappes, insinuations, calomnies : tout l'arsenal habituel est en cours de polissage.
Il faudra à Hollande une armure inviolable pour esquiver les missiles en train de frémir sur leur rampe de lancement.
On imagine, rétrospectivement terrifié, ce qu'aurait pu donner un affrontement Sarko/DSK !
Tout ceci mis à part, on se doit de tenir compte de l'état d'exaspération d'une majorité de nos concitoyens, en désamour de celui qu'elle porta au pouvoir il y près de cinq ans, lequel a perdu l'essentiel de sa crédibilité dans les domaines qui le firent roi : pouvoir d'achat, sécurité, emploi, état des institutions, sans parler de l'abaissement de la fonction même de Président.
Le combat est donc gagnable ; il sera dantesque.
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