Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 4 octobre 2011

Jusqu'à l'hiver, c'est l'automne

Lang francèse
C'est fou le nombre de gens qui prononcent de la même façon indemne et dilemme, avez-vous remarqué ?
Ces deux substantifs ont le don de provoquer une panique indescriptible en des cerveaux pourtant normalement constitués.
Mais au moment de sortir l'un des deux mots sus-nommés, la matière grise se pare du voile du doute.
On veut la jouer "je-sais-tout", et bam, on se gourre :
- Ah dis donc, j'hésite entre le dernier film avec Kad Merad (maintenant on ne dit même plus le titre des films avec-Kad-Merad) et celui de Philippe Garrel, quel dilemne !
De ce jeu là, on ne sortira pas indemme.

C'est fou, aussi, le nombre d'individus -d'étonnants prodiges !- qui parviennent à s'introduire dans leurs deux-roues : ils circulent "en vélo", "en scooter", "en roller", "en trottinette"...
Peut-être m'a-t-il échappé que l'on avait créé des habitacles autour de ces moyens de locomotion, initiative moderne qui consacrerait l'emploi de cet adverbe de lieu encore ébahi du statut de star que d'aucuns lui confèrent.
On leur rappellera le titre de la chanson d'Yves Montand "A bicyclette".
Montand, ou plus exactement Pierre Barouh, l'auteur du texte, n'a pas fait la faute que des millions d'individus vivant au pays de Molière font chaque jour.
Peut-être Johnny aurait-il chanté, lui, "En bicyclette", va savoir...

Bel (et bien)
Ainsi donc, c'est un inconnu,  un socialiste élu "du terroir", qui devient le deuxième personnage de l'état.
Si Nick Sark était empêché pour une raison quelconque, c'est Jean-Pierre Bel, obscur sénateur de l'Ariège qui deviendrait Président de la République par intérim comme le veut la Constitution.
Qu'un élu de modeste extraction soit propulsé au devant d'une scène occupée depuis près de cinq ans par les tenants du bling-bling et autres m'as-tu-vuismes n'est pas pour me déplaire : il y eut même des grands électeurs habituellement classés "à droite" pour faire en sorte que le Sénat change de camp, marquant ainsi leur irritation à l'égard du sarkozysme en débandade.
Cette semaine, les magazines d'actualités les moins à gauche ont titré sur la "fin de règne" du Nicolas 1er.
On croise les doigts jusqu'au mois de mai prochain.
En attendant, je me permets un petit hip hip hip pour le Sénat.

La surinformation désinforme
J'enfonce un peu une porte ouverte il est vrai, mais force est de constater que l'information arrive à  tel débit aujourd'hui que le public, sonné, n'en retient pas grand chose.
Ainsi, je fus abasourdi l'autre soir d'entendre un ami me dire en substance qu'il pensait jusqu'alors que les "primaires" de la gauche socialiste étaient réservées aux détenteurs de la carte du PS !
L'info a pourtant été martelée sur tous les tons : tout le monde peut voter dimanche prochain, sous l'unique condition de signer une charte d'adhésion aux valeurs de la gauche et de donner un euro (ou plus) de participation aux frais d'organisation de ce scrutin qui représente une réelle avancée démocratique ; au point que pour 2017, la droite envisage déjà d'y avoir recours.
C'est amusant si l'on se souvient (encore une "info" oubliée, enterrée) qu'elle poussait des cris d'orfraie il y a quelques semaines, prétendant, entre autres, que le fichier des électeurs serait utilisé à des fins partisanes par la suite.
Entretemps, voyant l'intérêt suscité par ces primaires, ils ont changé d'avis.
Chacun d'entre nous peut donc aller voter dimanche prochain, ce n'est pas un "devoir", mais un "pouvoir" qui nous est donné.
En allant sur ce site, on localise le bureau de vote le plus proche de son domicile : clic

Bouleversements
Je vais quelque peu modifier mon espace de vie dans les prochains jours ; ça devenait nécessaire.
Ma passion pour le cinéma a transformé les étagères de ma bibliothèque en vidéothèque qui les rapproche des rayons de la FNAC pendant que les livres s'accumulent dans ma chambre, la cave, partout où l'on ne les voit pas, en fait...
De plus, j'ai besoin d'espace, la circulation dans mon salon relevant par trop du "slalom".
Ne me manque plus que le courage (et le temps) de procéder au chambardement que j'ai en tête.
J'ai heureusement un allié qui ne demande qu'à m'y aider.
Je lui confierai le déplacement... du piano ! 


Pas jojo, la retraite de Samson
C'est la dernière demeure de Samson françois au cimetière de Saint-Ouen.
En période de Toussaint, je sais où aller déposer quelques fleurs fraîches...

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