Encore un morceau d'enfance qui disparaît.
C'était avant que cette gourgandine de Danièle Gilbert ne vint nous rameuter devant le petit écran avec ses chanteurs de variétés et ses spécialités locales (depuis, Pernault a réussi l'exploit de faire d'un journal télévisé un condensé néo-poujadiste de Midi Première et de la Veillée des chaumières).
Le rendez-vous quotidien à l'heure des "papillons Rivoire & Carret sauce tomate", avant de reprendre de mauvaise grâce le chemin de l'école, faisait naître des "chut" péremptoires au moment de la question du "super-banco" en conflit intellectuel généralisé autour de la table familiale.
La voix souriante de Lucien Jeunesse a rythmé, au long des années, la vie de millions de français : c'est le miracle de la radio que de nous attacher, sans l'esbrouffe de la télé, à ces personnages dont les mots sont autant de petites musiques, de ponctuations du quotidien.
Oui, on voudrait tant vous dire "à demain", cher Lucien.
1 commentaire:
A son enterrement, Lucien,
Bienheureux de voir tous les siens
Les nouveaux comme les anciens
Animateurs de France Inter,
Veut répondre à ce bel hommage
Leur offrir un dernier message
Avant d'être sur un nuage
Ou de se retrouver en terre
Alors devant tous les regards
Abasourdis, que dis-je : hagards
En guise d'ultime "au revoir"
Se redresse le grand défunt
Puis sort de sa poche un micro
Dit avec son charme rétro
Sous la lumière des vitraux :
«A demain si vous voulez bien ! »
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