C'est curieux, en ces temps de commémoration de la mort de De Gaulle (et non de "commémoration du 40ème anniversaire de sa mort" comme disent les télé-radio-journalistes !) tout le monde, à droite comme à gauche, se dit gaulliste.
Moi pas, si ce n'est le respect pour la période où le général, encore jeune, se dressait contre l'occupant et l'état-collabo : là, l'homme s'est grandi à tout jamais pour l'Histoire et on peut tous, par répercussions, lui garder gratitude.
Ensuite, à mon sens, ça se gâte un tantinet : flanqué de ses Debré (Michel), Marcellin, Papon et autre Peyreffite (ah, le Ministère de l'Information), le régime présidentiel institué par la Constitution de 1958 allait vite tourner à ce que les soixante-huitards appelèrent "l'état policier".
A cette époque-là, la France était partagée en 2 camps, grosso-modo : les gaullistes et les communistes, même si l'opposant le plus virulent s'appelait Mitterrand (cf. son essai "Le coup d'état permanent").
Il fallut bien de la pugnacité à celui-ci pour parvenir au pouvoir, phagocytant au passage un PC aujourd'hui en lambeaux qui pesait au minimum 20% dans les années 60, avec une CGT puissante à ses côtés.
Je n'aimais guère, même si j'étais très jeune, le régime du général, que mai 68 ne parvint pas à renverser.
Je me souviens que De Gaulle fut prêt à faire intervenir la troupe, consultant, lors de la parenthèse Baden-Baden son collègue Massu à ce sujet.
Bref, déjà, je ne trouvais pas bon que le pays soit gouverné par un militaire.
Je me rappelle très précisément le soir où, un an plus tard, De Gaulle, désapprouvé par le peuple par referendum, annonça son départ.
Mon père nous prédit une "guerre civile", tandis que ma mère et moi étions prêts à déboucher le champagne !
C'est dire si la "démission" nous affecta.
Il y eut cependant, pour être juste, "sous" De Gaulle des initiatives sociales (la participation) que permettaient des finances publiques en opulence.
La droite gaulliste se disait "droite sociale" et demeura perpétuellement en conflit avec la droite dure, celle que Sarkozy appelle "décomplexée".
Les deux hommes sont diamétralement opposés; l'hommage du petit au grand homme à Colombey-les-deux- églises ne fait qu'accentuer la comparaison, peu flatteuse pour l'actuel "président" de ce pays.
O Daniela
Bien que je me soucie des chiffres de l'audimat comme de ma première gamme, mon oeil a été attiré par une brève d'un site d'actu qui donne les chiffres d'audience des différentes chaînes de télé.
Daniela Lumbroso, très en cour à l'Elysée, a fini par se trouver une place au chaud sur le service public, devenant la "madame variétés" de France 3.
Une légion d'honneur + une sinécure, l'amitié vaut bien cela.
La dame anime une émission appelée délicatement "Chabada" où défilent tous les laissés pour compte de la chanson française, ceux dont on se félicitait précisément de ne plus avoir à les subir en "prime time".
L'autre soir, justement en début de soirée (prime time, ça veut dire ça), elle présentait un vaste show sur le mode "vous allez voir ce que vous allez voir" avec tout plein de "stars" et tout et tout, sur le thème "les grandes chansons de tous les temps" ou quelque chose comme ça.
Le problème, c'est que la chaîne de service public s'est faite laminer ce soir-là par ses concurrentes, avec 4% de part d'audience (PDA, ils disent) !
Soit le public n'aime plus les chansons, soit les émissions de Mme Lumbroso sont réputées mal faites, soit le public ne l'aime pas (ça arrive à tout le monde), soit les français ne sont pas dupes des petits arrangements entre amis qui imposent les "copines de" sur les "chaînes de".
L'autre soir, France 3 (encore !) présentait un "documentaire" sur des couples échangistes et, donc, libertins.
C'est encore loin M6 ?
Chose étrange qui a vachement de rapport avec ce qui précède : la rubrique "Mon oeil" de France 2 le samedi, est étrangement absente des lucarnes ces dernières semaines...
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