La neige à Paris, outre que c'est joli, a un avantage certain : elle crée une ambiance apaisée, ouatée, contraignant nombre d'automobilistes à laisser leur véhicule au garage.
Seuls les klaxons d'un mariage troublent, ce samedi, épisodiquement, le calme régnant.
Les humains semblent avoir retrouvé le sens de la parole pour commenter avec le premier passant venu les risques de glissades sur le bitume verglacé.
Pour éviter la chute, on se sert moins des téléphones portatifs de nature à vous transformer en robots indifférents à l'environnement immédiat.
Débarrassé de cet outil technologique de communication, on communique enfin !
On surveille le toutou du vieux monsieur qui fait la queue au "Pain d'antan" ; on ressemble au Yéti avec la capuche bordée de fourrure, faisant s'esclaffer les bambins de l'Atelier Musical qui, eux, s'éclatent en permanence sous les flocons tourbillonnant dans le vent glacial qui souffle sur la ville.
On se remémore les descentes en luge à Auron où l'on nous sortait en bandes de gosses, nantis du pique-nique, œufs durs, sandwich jambon-beurre et chocos BN obligés.
On prend son temps.
Rare.
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