C'est épuisant de passer sa vie à se chercher des racines.
Né dans les Cévennes gardoises par le hasard d'une mutation paternelle, je n'y restai que deux ans avant notre départ pour le Maroc où nous vécûmes d'abord à Fès et ensuite à Rabat.
De l'âge de neuf ans à l'état adulte, c'est à Antibes que je finis par me stabiliser.
Hier, ici, j'évoquais des souvenirs marocains de théâtre espagnol itinérant.
L'après-midi même, alors que j'attendais le bus 31 sur le boulevard Magenta, j'entamai une discussion avec une femme arabe, attiré par le parfum de basilic qui se dégageait de son cabas.
Elle me dit qu'au Maroc, il y en avait à profusion.
Ce à quoi je répondis que ma mémoire olfactive m'avait souvent ramené en ce pays où je n'avais pourtant vécu qu'une partie de mon enfance.
La fatma décréta aussitôt que c'était la part la plus importante de ma vie et que "monsieur, ne cherchez plus : vous êtes marocain !".
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