Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 10 juin 2009

Cannes sous perf d'acteurs

Grand escalier sans tapis rouge.

Grand chef de festival + humoriste proustien

Ici les colonnes Morris sont "2 en 1"

Et pourtant, sur scène, Aucaigne est l'un des plus drôles !

Au pied de l'hôtel, Cannes by night me tend les bras !

J'étais à Cannes, aimablement invité pour la 30ème édition de Performance d'Acteur, un festival d'humour à la programmation comme toujours éclectique et d'excellent niveau.

Levé aux aurores dimanche dernier, je suis allé voter dès 8 heures.
Le résultat d'Europe écologie est amplement mérité : leur campagne fut dynamique et... européenne ; ce qui est bien le moins.
Qu'il y ait encore 28% (de votants) pour soutenir l'ump me consterne.
Quant au PS, il n'a rien fait pour éviter ce camouflet.
Pour Bayrou, on concluera sans mal qu'il a été la victime de l'algarade chez Chabot de nature à détourner de lui son électorat "de gauche".
Grossière erreur sanctionnée dimanche.

A Cannes, entre deux mémères liftées et deux flics municipaux, on croise des automobilistes particulièrement agressifs : même à Paname, peu réputée pour la douceur de ses mœurs en la matière, on ne ressent pas une telle ambiance de "combats de coqs" !
De plus, malgré le soleil et la qualité de vie flagrante (pour nantis s'entend), on est surpris de croiser autant de gens faisant la tronche.
Le monde à l'envers.

Heureusement, "Performance" vient une fois l'an décrisper le climat.
Mon copain Gaspard y fut brillant comme à l'accoutumée même s'il n'est pas certain qu'une partie du public ait vraiment capté le concept.
Plus connu, il aura de facto des spectateurs plus branchés sur son humour dévastateur.

J'ai découvert Fabrice Eboué qui a balayé mes a priori sur les humoristes issu du Jamel Comedy Club ; en tout cas, le concernant, c'est d'une grande qualité malgré un final pas léger-léger.
De plus, le gars m'a paru sympathique et chaleureux.

Vu également le spectacle de Warren Zavatta (petit fils de) dont on m'avait dit le plus grand bien ; c'est confirmé : un vrai beau show tour à tour drôle et émouvant.

Hier soir, Philippe Avron se livrait à un exercice assez éloigné du "one man show".
Il nous apparaissait surtout en conteur, nous livrant ses plus beaux souvenirs de théâtre en ponctuant son discours d'échappées poétiques.
En même temps, au Palais des "stars", Anne Roumanoff jouait un spectacle qui est l'un des très grands succès de l'année.
A la réception qui suivait, dans le cadre de la Villa Domergue, somptueux, c'est avec la maman d'élève que je conversai, puisque sa gamine apprend le piano à l'Atelier.

A Cannes, lors de ce bref séjour, j'ai apprécié le délicieux Jean-Michel Boris qui fut la cheville ouvrière de l'Olympia pendant plus de quarante ans (!).

J'ai emmené Proust (le jeune, pas l'autre) dans le vieil Antibes où nous n'avons pu déguster ni socca ni pissaladière (le four n'était pas installé sur le marché, et le boulanger Veziano ferme le lundi et le mardi !).
En revanche, j'ai vu brièvement Denis, le pêcheur, qui donne toujours l'impression de m'avoir quitté la veille au soir.
Nous avons fait un déjeuner assez moyen sur le port où, le comble en pareil lieu, le poisson bien frais pêché de bon matin par Denis avait été confié à un cuistot qui semblait n'avoir jamais vu un invertébré de sa vie !

La pluie, qui, à Cannes, avait le bon goût de tomber nuitamment ou à l'aube, m'a accueilli à Orly tout à l'heure.
J'ai une de ces envies de bosser...


Pour agrandir les images (c) (R) Trademark sylgazette, on gagnera à cliquer sur icelles.

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