Mon frère assistait hier soir au "Bling Bang" du Caveau de la République et me disait être stupéfait, voire excédé de ce déferlement d'anti-sarkozisme d'un bout à l'autre du spectacle, remerciant G. Détroit de lui avoir permis de souffler quelque peu.
Il m'arrive moi-même de me dire que, c'est vrai, nous chargeons quelque peu la mule pendant ces deux heures et quelques (presque 3 quand Paulo est en forme, comme hier !).
Moi le premier, d'ailleurs, qui livre d'entrée un billet d'humeur qui tourne autour de "lui" et de ses affidés.
Qu'on le veuille ou non, la politique en ce pays, actuellement, tourne autour du personnage qu'il est devenu obligatoire de lyncher en permanence : mais qui a armé les bourreaux ?
Il est vrai que personnellement, il y a quelque chose qui me dérange dans ce maelström où tous, nous nous sommes engouffrés avec délices.
Le public, lui, pourtant, en baromètre permanent de l'opinion, semble ravi de ce jeu de massacre presque toujours humoristique, jamais obscène quand c'est Adam qui s'y livre avec un talent qui en fait oublier et pardonner les excès.
Et l'autre, maintenant, a beau jeu de jouer les victimes, de se signer en évoquant ses erreurs, d'adopter un profil bas en modeste martyr.
C'est de bonne guerre.
C'est la guerre.
Est-ce satisfaisant ?
Le duo Lobo et Mie est de retour au Caveau.
Les accompagnant chaque soir, je vérifie qu'ils ont bien du talent.
Essentiellement quand ils chantent.
Le programme, hier soir, était judicieusement équilibré : chansons, magie humoristique avec un Eric Antoine exceptionnel dont on reparlera et sketches des 3 piliers de la maison.
En cette période de vacances, le public de provinciaux en goguette dans la capitale nous "porte", chaleureux, généreux, comme les parisiens ne savent plus l'être.
En cette saison 2007/2008 nous assistons à un très net rajeunissement de l'assistance : seules les matinées sont encore majoritairement fréquentées par les 60 ans et plus.
Ce qui m'épate, c'est que sans la moindre pub (à part un petit encart dans Pariscope), le Caveau attire du monde.
Et Venise est encore debout.
1 commentaire:
Je savais bien que ton frère était de droite :-) mais c'est promis, dès que la gauche réapparait, on la dégommera aussi ! :-(
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