C'était une gageure : initialement jouée à la scène puis au cinéma par De Funès, Oscar tentait un retour au théâtre du Gymnase avec Bernard Farcy dans le rôle principal.
Avec intelligence, ce dernier se démarque nettement de son illustre prédécesseur, jouant sobrement un personnage que les grimaces et gesticulations du grand comique rendaient plus sympathique.
Evidemment, en épouse givrée, Chantal Ladesou, comme d'habitude, fait voler le spectacle en éclats, de rire notamment.
Sa première apparition, en off, déclenche les bravos d'une salle conquise d'avance : un tel tempérament comique dévastateur ne peut laisser quiconque insensible.
Vincent Moscato, en coach abruti, joue caricaturalement, mais se taille un beau succès, mérité, car il ne ménage pas son énergie.
Pour l'anecdote, des "fils et filles de" (celui de "qui vous savez" a failli nous être infligé, souvenez-vous !) entourent les principaux interprètes sans parvenir à nous convaincre.
La petite Tapie et le jeune Sardou ont encore beaucoup à apprendre.
Bref, le spectacle vaut surtout par la tornade Ladesou, telle qu'en elle même, un argument "boulevardier" de bonne tenue (réactualisé) et un Bernard Farcy (qui fut De Gaulle à la télé, tout de même !) en grand professionnel.
Nettement au dessus, donc, de ces "piécettes" ("Couscous aux lardons", ça c'est un titre, coco !) à affiches outrageusement colorées, qui ont envahi depuis quelques temps les salles de "théâtre" (!) parisiennes.
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