Le Beethoven en buste qui trône sur mon piano a, depuis quelques jours, le sourire.
Il n'aura jamais autant entendu (oui, il est guéri !) ses oeuvres ici diffusées à longueur de journées depuis que Léonard B. m'a prêté un plein caddy de sonates par les grands interprètes, de Gilels à Brendel en passant par Arrau, et même Annie Fisher qui est une rareté.
Six coffrets, pas moins, qui me donnent l'occasion de comparer les interprétations, de disséquer cette oeuvre monumentale, de changer chaque jour d'avis : selon l'humeur du moment, on préfèrera la version Gilels de l'Hammerklavier quand, hier, on ne jurait que par Kovacevitch.
Au lever, par exemple, on sera sensible au jeu d'Alfred Brendel, tellement à l'opposé d'un Richter, tellement "allemand schubertien" (c'est d'ailleurs Brendel qui, il y a quelques années, m'a donné enfin les clés de Schubert).
Il faut ensuite réaliser la synthèse, mettre de l'ordre dans ce bouillonnement d'informations pour dégager sa propre vision et en tirer la substance pédagogique.
Tout est dans le texte, bien sûr, et Richter détestait jouer de mémoire, car, disait-il, dans ce cas, on "interprète" : c'est l'éternel conflit entre la rigueur et l'idéalisation d'une oeuvre.
Je n'aurai qu'un regret, celui de ne pas avoir entendu les sonates par Ludwig van B. lui-même !
S.Richter- 1er mouvement sonate "Appassionata"
On reconnaîtra un thème utilisé par S. Gainsbourg, qui piocha allègrement dans le répertoire "classique".
Je ferai un billet dès que possible avec les originaux et les copies.
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