Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
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"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
lundi 17 mars 2008
Vague à lames
Gérard Leclerc, journaliste soucieux d'informer (espèce rare ?) n'en démordit pas et revint maintes fois à la charge hier soir face aux Copé, Dati et consorts : le frère de Julien Clerc répétait "victoire de la gauche" aux invités UMP chargés visiblement (mais la ficelle était grosse) de brouiller le jeu.
Concernant Paris où Panafieu prend un revers cinglant, le PS est sur le chemin de la conquête des 15ème et 17ème arrondissements (bravo Anne et Annick !) et sans le pitoyable modémiste Meyer, le 5ème basculait !
Dans mon arrondissement, Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur (vous savez, ce "nul" dont, peu à peu, la droite reprend toutes les idées !), obtient le maigre score de... 72,5 % des voix !
Nous sommes allés le congratuler avec l'ami Olivier Mag, reconnu par un conseiller fraîchement élu qui lui a dit que son sketch du colleur d'affiches l'avait bien fait marrer, lui et ses enfants !
(Voir ici : clicounet )
A Paris, et dans tous les quartiers, Delanoë accroit de façon considérable ses résultats de 2001, pouvant même se permettre d'administrer la capitale avec ses seuls alliés d'avant le premier tour ; ce qu'il ne fera pas, ayant tendu la main aux "verts" entretemps.
La stratégie ridicule du "modem" de Bayrou (qui prend une veste chez lui, à Pau !) trouve dans ces municipales ses limites : encore "merci" à Philippe Meyer qui, par son maintien en égo démesuré, permet à Tibéri de garder sa mairie !
L'arbre marseillais n'aura pas servi à cacher la forêt de grandes villes arrachées à la droite : on savait que le résultat serait serré, et c'est la prime aux "sortants" qui a joué au finish : cette grande ville, passionnante, a choisi de "conserver" une équipe dont les résultats ne sont pourtant pas brillants, surtout sur le plan de l'environnement.
Entre nous soit dit cependant, ce Guérini ne me semblait pas être une fine gâchette...
Je pense, pour terminer là-dessus, à mes potes de Toulouse, Metz, Caen, Amiens (oui, j'ai des amitiés "décentralisées") qui ont dû faire une sacrée nouba hier soir.
Aux antibois qui me lisent, je présente mes condoléances émues (la ville est à droite depuis... Louis XVIII !) et les assure de ma fidélité.
Apparemment, la droite veut rester sourde à cet avertissement (son électorat, s'abstenant, marque ainsi son désappointement), le "président" qui avait tout d'abord annoncé que ce scrutin serait un test national, puis, devant la défaite annoncée, faisant profil bas (on souffle !), attend sans doute que "Carlita" mette au monde un dauphin pour tenter de rebondir.
Les seuls propos vraiment mobilisants, combattifs, volontaires, sont en définitive, hier soir venus de... Ségolène Royal qui a sillonné le pays tout au long de la campagne, mouillant son chemisier, apportant son soutien à tout candidat socialiste la sollicitant ; et il y avait de la demande !
Mais Ségo, s'il te plaît, range le modem et Bayrou dans le placard à balais !
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