Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 11 mars 2008

Bonjour Modem, bonjour messieurs

Marielle de Sarnez : elle aurait bien voulu "peser" sur l'élection parisienne. Raté !

Regardant, écoutant Madame de Sarnez, dimanche soir sur les plateaux télé avec l'ami Mag, je me disais que B. Delanoë ne pouvait s'allier avec ces centristes du Modem en attrape-bobos parisiens ayant gardé encore un peu de droite dans leur coeur.
Le spectacle donné par le "centre" dans ce pays depuis mai 2007 est assez hallucinant : entre Modem, "Nouveau centre" (anciens bayrouistes ayant tué le père), "Divers droite" (dont les derniers poilus du giscardisme) et "Nouvelle gauche" (les "blairistes" de Bockel qui lui, a lâché le PS) on y perd son latin politique.
Bertrand a sonné le glas des illusions "centristes" de Sarnez, au risque, peut-être, de voir s'échapper la victoire dans le Vème de Tibéri où Philippe Meyer, l'animateur de France Inter avait annoncé qu'il se maintiendrait ou peut-être pas, on verrait, symbolisant à lui seul ce que centriste veut dire.
Delanoë a donc tranché, balayant les actes d'allégeance du modem parisien, préférant croire que les électeurs de ce petit parti qui se veut "charnière" sauront, dimanche, se rallier à son panache (il en a !) blanc pour battre Tibéri dans son fief.
Le PS de BD, à Paris, vu son triomphe, pouvait même administrer seul la capitale.
Or, Delanoë a tout de même fait quelques concessions aux "Verts" (de sacrés politiques, ceux-là !), car on ne peut dénoncer l'omnipotence d'un parti à la tête de l'état et pratiquer chez soi l'hégémonie.
Ailleurs, pour reprendre un bon mot entendu je ne sais plus où, la "danse du centre" a commencé pour s'achever ce soir, date limite de dépôt des listes pour le 2ème tour.
A Marseille, le Modem s'allie au PS Guérini (vas-y mémé !) pour mettre à bas Gaudin : on applaudit (un peu à contre-coeur) et on croise les doigts.
A Pau, Bayrou, fragile, reçoit le soutien de... Juppé.
Partout dans le pays c'est le même topo, le partitounet du béarnais essayant de jouer les charnières au risque de brouiller à jamais son image.
Delanoë l'a compris et la joue fine, se démarquant en cela de Ségolène : on peut dire que la bataille pour la conquête du PS a réellement commencé.

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